Alors que l’attente préalable au tirage au sort touche à sa fin, la Coupe d’Afrique des Nations 2025 s’annonce comme un moment historique pour le Maroc.
Mustapha Hadji, figure emblématique du football marocain, a tenu à rappeler que la CAN, dont on connaît déjà le calendrier, n’est jamais une compétition facile. Avec son expérience, l’ancien Ballon d’Or africain connaît mieux que quiconque les défis physiques et mentaux que représente ce tournoi.
« Il n’y a pas de petite équipe »
Mustapha Hadji, qui a vécu la CAN en tant que joueur, sait que ce tournoi est bien plus qu’un simple événement sportif. « La Coupe d'Afrique n’est pas seulement un tournoi de football, c’est un phénomène culturel qui inspire et nourrit les rêves des jeunes générations à travers l’Afrique » déclare-t-il dans un entretien pour la Confédération africaine de football. Toutefois, il ne cache pas son inquiétude face aux obstacles qui attendent les Lions de l’Atlas.
“Il n’y a pas de place pour les calculs. Il faudra gagner chaque match et aller jusqu’au bout. On ne doit pas se dire qu’on peut se permettre de perdre contre une équipe qui a terminé troisième. C’est là que le danger réside.”
Une mise en garde claire contre toute forme de relâchement, surtout face à des adversaires déterminés. Selon lui, les équipes dites “moins fortes” pourraient être encore plus dangereuses, portées par une motivation supplémentaire pour surprendre leurs rivaux, notamment en phase de poules.
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Hadji souligne également l’intensité physique de la CAN, un aspect souvent sous-estimé. La route vers la finale sera longue et parsemée d’embûches, entre blessures, fatigue et pression constante.
“La CAN est un tournoi très physique, avec une répétition de matchs exigeants. Lorsque vous affrontez des équipes comme les Gabonais, les Ivoiriens ou les Sénégalais, il faut s’attendre à un défi athlétique intense.“
Pour l’ancien international, l’identité de jeu du Maroc reste un atout majeur, mais il insiste sur la nécessité de se surpasser :
“Pour gagner cette compétition, il faudra aller au-delà de ce que l’on a montré jusqu’ici. Vous pouvez être la meilleure équipe sur le papier et malgré tout, sortir dès les premiers tours. Nous l’avons vu par le passé.”
La pression du pays hôte
Le Maroc, fort de sa génération dorée et d’une solide expérience internationale, semble prêt à relever le défi. Mais jouer à domicile constitue une arme à double tranchant. Il insiste :
“La pression sera là, surtout en jouant devant son public. Ce n’est jamais simple de jouer chez soi et de gagner une Coupe d’Afrique. Il faudra travailler encore plus dur, se dépasser physiquement, et jouer à 150 % de ses capacités.”
Alors que le coup d’envoi sera donné le 21 décembre 2025 au Complexe Moulay Abdellah de Rabat, le Maroc sait qu’il devra faire face à des attentes immenses. Hadji conclut sur une note de prudence, tout en exprimant sa confiance dans les capacités de l’équipe :
« C’est vrai que le Maroc possède actuellement une génération exceptionnelle, avec de grands talents. Mais cela ne suffira pas. Il faudra le prouver sur le terrain, avec sérieux et détermination. » Le Maroc est averti.