Ajaccio- R. Faty : « Refaire le coup de l’an passé contre le PSG »

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Absent des terrains depuis mars, Ricardo Faty s’est confié à Afrik-Foot quelques jours avant de reprendre l’entraînement. Dans cette première partie de l’entretien, le milieu défensif international sénégalais revient sur la “méthode Ravanelli”, la saison qui s’annonce avec l’AC Ajaccio et le déplacement de dimanche au Parc des Princes face au PSG.


Ricardo, votre dernière apparition sur un terrain remonte au match Ajaccio-Toulouse (2-3) du 30 mars dernier. Que s’est-il passé depuis ?

Je me suis fait opérer le 23 avril pour une petite fissure au tendon d’Achille. J’en ai eu pour trois mois de repos et de rééducation, dont cinq semaines à Clairefontaine. J’ai repris la course individuelle début août et j’espère reprendre l’entraînement avec le ballon la semaine prochaine, ou dans quinze jours au plus tard. Je vais essayer de postuler à une place dans le groupe pour le match de la dernière semaine d’août. La saison est encore longue, je ne veux pas revenir trop vite. Je vais prendre mon temps pour revenir bien en forme.

Fabrizio Ravanelli a pris les rênes de l’AC Ajaccio cette saison. Que pouvez-vous nous dire sur ce qui est parfois appelé la “méthode Ravanelli” ?

C’est un coach “à l’italienne”, même s’il a aussi une culture française (il a joué à l’OM de 1997 à 1999, ndlr). Il est arrivé avec un staff qui a axé le travail sur une grosse préparation, sur le physique. Au quotidien, on travaille encore énormément cet aspect. On suit le pas, on sait que c’est un staff compétent, qui a entraîné la Juve pendant de nombreuses années, donc on lui fait confiance. On travaille dur en espérant récolter les fruits de notre labeur durant la saison.

“Le discours de Ravanelli est très stimulant”

Joueur, Ravanelli était connu pour sa haine de la défaite. Devenu entraîneur, essaie-t-il de vous inculquer cette culture de la gagne ?

Bien sûr, d’autant plus qu’il a joué à la Juve. On dit tous qu’il a la mentalité de la Juventus des années 1990 et 2000 : tout pour la victoire. Il nous fait comprendre que même si on reste une équipe modeste comme Ajaccio, on peut quand même avoir des ambitions, gagner, ne jamais s’avouer vaincu. Son discours est très stimulant.

Après la défaite à domicile contre l’AS Saint-Etienne lors de la première journée de Ligue 1 (0-1), certains ont affirmé que les joueurs étaient “cramés” en raison de la lourde préparation. C’est vrai ?

Oui, mais ça c’est normal. Le coach nous avait prévenu, on sait qu’on a un calendrier compliqué en août (Saint-Etienne, PSG, Nice). C’est vrai que la fatigue de juillet due à la préparation intensive se fait encore ressentir. Mais, comme le coach aime à le dire, une saison se joue sur 38 matches. Contre Saint-Etienne, on aurait pu être frais et prêts à 100% mais ce n’est qu’un seul match, alors que nous, on raisonne sur le moyen et long terme. On sait que la saison est très longue. Si c’est pour arriver en janvier-février et être déjà fatigués… Ce n’est pas le but recherché. Ce qu’on veut, c’est être au max durant la moitié ou le tiers de la saison. L’an passé, on avait bien commencé puis on a traversé un trou noir. C’est ce qu’on cherche à éviter en 2013/14. On veut vivre une saison sereine et viser le plus haut possible.

“Content de la venue de Pedretti”

Avec l’arrivée de Benoît Pedretti notamment, la concurrence va être rude dans l’entrejeu corse. Est-ce que vous avez parlé avec l’entraîneur pour savoir ce qu’il attend de vous cette saison ?

Lors de la présaison, le coach a échangé un mot avec chaque joueur. Il me connaît parce qu’il a un peu suivi ma carrière, il sait que j’ai joué en Italie (à l'AS Rome), donc il est impatient de me voir à l’œuvre, une fois revenu à 100%. Après, ça reste du football : ce seront les meilleurs qui joueront. Je suis le premier content de la venue de Benoît Pedretti. On verra si je peux jouer à ses côtés ou sur le banc. C’est la loi du football qui décidera.

Ce dimanche, vos coéquipiers vont défier le PSG au Parc des Princes dans le cadre de la 2e journée de Ligue 1, dans quel état d’esprit sont-ils ?

Cela ne va pas être évident parce que tout le monde attend le premier match des champions de France à domicile. C’est tombé sur Ajaccio, et c’est un honneur pour nous. Ce n’est que du bonus. On sait que le PSG et Monaco sont archi-favoris, ils ont une grosse armada. Mais on peut espérer refaire le coup de l’an passé. On les a aussi affrontés lors de la deuxième journée et on a réussi à les accrocher parce qu’ils n’étaient pas encore bien rodés (0-0). Donc on va miser là-dessus pour faire un bon résultat. On part avec la même confiance, sans pression. Puis arrivera ce qui arrivera. Ce n’est pas un match où on a prévu de prendre des points. Quel que soit le résultat, ce n’est pas un problème.

En début de semaine prochaine, retrouvez la seconde partie de l’entretien, dans laquelle Ricardo Faty évoque les Lions de la Teranga.

Ajaccio- R. Faty : « Refaire le coup de l’an passé contre le PSG »

Romain Lantheaume

Je suis tombé amoureux du foot africain avec Didier Drogba, puis j’ai découvert Afrik-Foot en 2013. Depuis, nous ne nous sommes plus lâchés !