Al Ahly va affronter le CS Sfaxien ce jeudi soir au Caire lors de la Super Coupe. L'occasion pour les champions d'Afrique en titre de tenter de décrocher le trophée pour la 5e fois. En difficulté en championnat, les Diables Rouges comptent se sublimer le temps d'une rencontre.
Vos résultats ces dernières semaines en championnat ne sont pas particulièrement brillants. N’est-ce pas un peu inquiétant à la veille de rencontrer le CS Sfaxien ?
C’est vrai que nous ne sommes pas très bons en ce moment. En neuf journées nous avons perdu trois fois, fait un nul et nous ne sommes que troisièmes de notre poule. Nous ne sommes pas très efficaces en attaque avec 10 buts, mais meilleurs en défense avec 4 buts encaissés. D’ailleurs nous restons sur une défaite contre Smouha. Mais je ne suis pas inquiet. La scène continentale est un peu notre pré-carré. La motivation est très différente. Je sais que tous les joueurs veulent à la fois rassurer leurs fans et honorer les partants en les assurant que leur message a été reçu. Al Ahly s’est toujours inscrit dans la continuité.
Un match se joue dans la tête mais au moins autant dans les jambes ?
Nos performances en championnat sont la conséquence de l’absence de plusieurs joueurs-clés. Nous allons récupérer plusieurs éléments qui étaient blessés. Je vous le répète nos engagements continentaux sont une source de motivation supérieure.
Surtout que pour la première fois depuis de nombreux mois, le public sera présent dans le stade…
Comment ne pas penser à tous ces fans qui constituent une des forces vives du club. Al Ahly est une institution nationale. Avec tout ce qu’ils ont connu ces dernières années, il est légitime de penser à eux, de les associer totalement à nos succès. Ils en sont vraiment une des composantes.
Deux héros du club ont raccroché définitivement les crampons, Mohamed Aboutreika et Mohamed Barakat. En quoi ça a changé l'équipe ?
Un jour ou l’autre l’heure de la retraite sonne. Il y a quelques semaines, ils ont décidé d’arrêter. C’est la vie du football. Le club savait que cela arriverait tôt ou tard et que des monuments comme ces deux-là sont irremplaçables. Mais qu’y faire ! J’ajoute que nous avons perdu notre attaquant Ahmed Abdelzaher qui a quitté le club et que Walid Soliman et Emad Moteab reviennent de blessure. Al Ahly, vous le savez n’est pas du genre à se laisser abattre. Et puis Mohamed Nagy Geddo est de retour d'Angleterre (après un bref passage à Hull City, ndlr) et le jeune attaquant burkinabé Moussa Yedan nous a rejoint, sans compter le renouvellement habituel de notre effectif.
Vous avez longtemps été adjoint, cette Super Coupe est votre premier match africain en qualité d’entraîneur.
L’année dernière, j’étais adjoint d’Hossam Al Badry quand le club a remporté la Ligue des champions. A moi de me monter digne de ceux qui m’ont précédé aux commandes de l’équipe. L’héritage est lourd mais je connais bien le club mais je reconnais que pour moi, comme pour les joueurs, c’est un match important. D’autant que le rêve de tout footballeur africain est de faire chuter Al Ahly.