Algérie : Belmadi explique la qualification en barrages dans la douleur

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Malgré son statut de meilleure nation africaine depuis plus de deux ans, l’Algérie s’est qualifiée pour les barrages de la Coupe du monde 2022 en tremblant mardi lors de son match couperet face au Burkina Faso (2-2). Le sélectionneur des Fennecs, Djamel Belmadi, a tenté d’expliquer ces difficultés inattendues. D’abord en mettant en avant le contexte particulier du match avec un point qui suffisait mais une défaite qui aurait été rédhibitoire.

«Ce n’est pas dans notre philosophie de démarrer des matchs en voulant tenir un résultat. C'était une situation un peu particulière et délicate psychologiquement, un peu la peur d’encaisser un but. Difficile d’aborder ce match de manière la plus sereine, surtout face à un adversaire qui n’a, il l’a dit lui-même, pas grand-chose à perdre. C’est un grand pays du foot mais qui n’a jamais eu la chance de jouer de Coupe du monde. Nous on en a jouées 4, on est champions d’Afrique en titre, les pronostics sont en notre faveur donc entre guillemets ils n’ont rien à perdre. Nous avons fait un parcours quasiment sans faute (4 victoires, 2 nuls) et tu te dis que, sur un match, sur une action, tu peux sortir de cette course. Donc, forcément, ça pèse», a d'abord souligné le technicien en conférence de presse d’après-match tout en mettant en avant la qualité de l'adversaire : «C'est une équipe qui a un passif récent qui parle en sa faveur. Elle aura certainement son mot à dire à la CAN 2021. J'estime qu'il s'agit d'une qualification en barrages amplement méritée.»

«Si Riyad avait marqué…»

Le vainqueur de la CAN 2019 a ensuite pointé du doigt un certain manque de réalisme chez son équipe, avec la balle de 2-0 manquée par Riyad Mahrez en première période. «Si Riyad avait marqué sur son face à face, le match aurait pris une toute autre tournure», a assuré l’ancien joueur de l’OM, avant de souligner le piteux état de la pelouse : «Les déchets techniques sont peut-être dus au terrain qui était difficilement praticable. Ce n'était pas à cause d’un manque de travail mais plutôt dû aux conditions climatiques. Il a plu jour et nuit. On s’est entraîné une fois sur ce terrain, mais il était en bon état. Il a plu pendant deux jours mais il n’était pas comme ça. Ça ne favorise pas le jeu d’où sûrement le déchet technique.»

Sur une série de 33 matchs sans défaite, les Fennecs joueront leur billet pour le Qatar contre l’Egypte, le Ghana, le Cameroun, le Mali ou la RD Congo lors des barrages en mars prochain.

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Rédaction

Issa Hayatou, Ahmad Ahmad, Patrice Motsepe… Lancée en 2010, la rédaction d’Afrik-Foot en a vu défiler des présidents de la CAF. Sa plume peut parfois être acerbe mais elle a toujours le même objectif : œuvrer au développement du football africain, sans rien cacher de ses réussites comme de ses faiblesses.