Le 4 juin, le football africain aura les yeux tournés vers Marrakech où le Maroc reçoit l'Algérie, pour le compte de la 4e journée des éliminatoires de la CAN 2012. Abdelhak Benchikha, le patron de la Khadra, est conscient de l'enjeu.
“Maroc-Algérie, acte II: La revanche d'Annaba”. Si Eric Gerets avait été cinéaste, et non sélectionneur des Lions de l'Atlas, c'est sans doute ainsi qu'il aurait titré le choc entre les deux géants nord-africains du 4 juin, à Marrakech. Passé derrière la caméra, son homologue algérien, Abdelhak Benchikha, aurait lui opté pour un classique “La lutte finale”.
Car c'est bel et bien d'une finale du groupe D, d'un match décisif, qu'il s'agira à Marrakech. Le patron des Fennecs en est conscient. “Cette rencontre sera une finale, et une finale elle se gagne, elle ne se joue pas. Le vainqueur de cette confrontation fera un grand pas vers la qualification“, a-t-il expliqué en conférence de presse. Respectivement troisième et quatrième de la poule, le Maroc et l'Algérie ont en effet besoin d'un point sous peine de ne voir ni le Gabon, ni la Guinée équatoriale.
Benchikha répond à Gerets
Mais Benchikha a préféré ne pas entrer dans la guerre des mots, lancée par Gerets et sa “revanche”. “Les déclarations de Gerets sont normales dans le sens où elles sont là pour encourager ses joueurs. Gerets veut prendre sa revanche et c’est très normal. Le contraire de sa part m’aurait étonné, voire déçu. Je dirais la même chose si j’étais à sa place. De mon côté, j'ai effectivement demande a mes joueurs de ne rien déclarer à la presse“, a assuré Le Général avant de marteler: “Le match de Marrakech, ce sera une finale. Les clés du succès seront l'équilibre de l'équipe, surtout au milieu de terrain, une bonne transition entre les différents compartiments et une bonne lecture du match.”
Quant aux joueurs qui ne seront pas du voyage au Maroc, Benchikha a expliqué que “ce n'était pas lui qui ne les a pas convoqués, mais qu'ils font les frais du retour de certains éléments“. Les absents ont toujours tort, dit-on. Et Faouzi Chaouchi en est la preuve. “Il s'agit d’un joueur surmédiatisé négativement, a jugé le coach. A chaque fois que je lis le nom de Chaouchi, il y a le mot discipline à côté. Mais la bonne question est de savoir si Chaouchi a le niveau technique pour jouer ce match en EN.” Quant à la mise à l’écart de Djamel Abdoun et Abdelkader Ghezzal, “ce sont des choix tactiques et les retours de Kadir et Matmour qui les ont poussé vers la sortie pour ce match. Kadir et Matmour sont des joueurs de réflexion et de percussion. Ferradj s'est montre très disponible. Je salue également l'excellent retour de Guedioura en club.” Les absences de Rafik Halliche et Mourad Meghni sont elles jugées logiques par le sélectionneur, qui argue du fait que les intéressés ne jouent “même pas en réserve”.