Pressenti parmi les favoris pour hériter du poste de sélectionneur de l’Algérie, finalement revenu à Georges Leekens, Rolland Courbis a expliqué que les négociations ont capoté pour plusieurs raisons : contrat très précaire, désaccords salariaux et manque d’engouement pour la venue d’Eric Abidal comme adjoint…
Cette fois, cela aurait pu être la bonne ! Intéressé de longue date par le poste de sélectionneur de l’Algérie et cité parmi les favoris chaque fois que la place est vacante, Rolland Courbis a été à deux doigts de prendre en main les Fennecs ce mois-ci. Mais cela ne s’est pas fait puisque Georges Leekens a finalement été nommé jeudi. D’après l’ancien entraîneur de Montpellier, le Belge représentait d’ailleurs un simple plan C. Mais lui-même n’était que le deuxième choix derrière Marc Wilmots, dont la venue a capoté. Une situation que n’a pas supporté le technicien français.
“À partir du moment où j’ai su que je n’étais pas le plan A… Je ne suis pas susceptible, mais j’ai aussi ma petite fierté. Sur pas mal de points, je suis un peu algérien, ou méditerranéen, sur les bords. De temps en temps, je me formalise un peu“, a expliqué le Sudiste sur LCI. Mais ce n’est pas la seule raison qui explique l’échec de sa venue. Très loquace ce vendredi sur RMC, le consultant a notamment dévoilé un curieux détail contractuel avancé par le président de la Fédération algérienne, Mohamed Raouraoua, au cours de leurs négociations.
“Comme si j’acceptais un contrat d’un mois renouvelable“
“La durée de mon contrat devait être de vingt mois… mais résiliable tous les mois, sans aucune indemnité ! C’est-à-dire que si j’acceptais le challenge algérien, c’est comme si j’acceptais un contrat d’un mois renouvelable“, a déploré l’ancien entraîneur de l’USM Alger. “Si tu parles à un joueur avant un match important et qu’il est au courant que si tu perds, ton contrat peut être résilié, tu n’as pas la même autorité, je suis désolé.”
Le technicien de 63 ans a aussi expliqué qu’il exigeait plus que les 80 000 euros de salaire mensuel proposés à se partager avec les deux autres membres de son staff tout en précisant que la FAF ne s’est pas montrée très réceptive à son idée de débarquer avec Eric Abidal comme adjoint. “C’est un garçon qui m’arrangeait très bien pour des tas de raisons : il est représentatif, a la réputation logique d’être sérieux, exemplaire dans son comportement et passionné par affection pour l’Algérie parce que sa femme est algérienne. Ensuite, il me permettait aussi de pouvoir avoir des relais d’une génération différente (…). Ça n’a pas été pris comme une bonne idée“, a regretté le coach à l'accent chantant. Cela faisait effectivement beaucoup de points de désaccord…