Décidément, Faouzi Chaouchi est incorrigible. Le gardien du MCA a écopé de dix matches de suspension après son attitude inqualifiable lors du match face à la JSMB. Le portier algérien n'en est pas à son coup d'essai.
Faouzi Chaouchi ne fait rien pour arranger sa réputation. Considéré comme l'un des meilleurs gardiens d'Algérie, le joueur de 26 ans ne cesse d'enchaîner les coups d'éclats. Son dernier lui a valu dix matches de suspension.
Car le dernier rempart du MC Alger est capable du meilleur (contre l'Egypte à Khartoum) comme du pire (contre l'Egypte en demi-finale de la CAN 2010). Contre la JSM Bejaïa (1-0), ce week-end, Chaouchi a montré son mauvais côté. Expulsé en fin de match pour une agression sur un adversaire, il en a rajouté une couche avec une attitude peu fair-play à l’endroit des supporters locaux. Résultat, l'ancien gardien de la sélection algérien a écopé de dix matches de suspension, annonce la Ligue de football professionnel (LFP). Egalement puni d'une amende de 80.000 dinars, il est sanctionné pour “crachat envers adversaire” et “gestes obscènes envers le public“.
Ange ou démon?
Ce n'est malheureusement pas la première fois que le gardien de but, d'ores et déjà privé de compétition pour le restant de la phase aller du championnat, s'illustre pour les mauvaises raisons. Pour son manager, Sadek Belhimoub, le problème est psychologique, comme il le souligne dans El Watan: “Faouzi traverse, depuis des mois, une mauvaise passe et personne ne l’aide. Mentalement, il n’est pas très costaud. D’aucuns profitent de sa faiblesse passagère pour l’anéantir. Au lieu de lui tendre la main pour le secourir, des parties font tout pour l’enfoncer. A Béjaïa, il a disjoncté et il le reconnaît. Dès qu’il met le pied sur le terrain, des flots d’insultes s’abattent sur lui. C’est un être humain et comme tel il a des faiblesses. Son tort, samedi, c’est d’avoir “lâché” lorsque les insultes fusaient des gradins. Après coup, il a sincèrement regretté son geste.”
Mais, l'ancien gardien de la JSK et de l'ES Sétif n'a pas échappé à une sanction. Logique au vu du casier judiciaire de l'intéressé, expulsé pour avoir mis un coup de pied à un adversaire et un coup de tête à l'arbitre de la triste demi-finale de la CAN 2010 contre l'Egypte (4-0), écarté de la sélection algérienne pour indiscipline, coupable de retards récurrents lors des rassemblements de la Khadra et d'accrochages avec le staff de l'EN… Pourtant à en croire son agent, Chaouchi ne mérite pas cette étiquette de bad boy du football algérien : “Faouzi est un être très sensible. La moindre remarque désobligeante le met dans tous ses états. Surtout, lorsqu’il s’agit de propos grossiers sur sa mère qui est souffrante. J’estime qu’il doit bénéficier de circonstances atténuantes.” Puni, l'enfant terrible a désormais dix matches pour réfléchir à ce qu'il a fait.
