Nouveau sélectionneur de l’Algérie, Djamel Belmadi était présenté à la presse samedi. Durant une heure, l’ancien Fennec a exposé ses principes pour relancer les Verts et tendu la main à tous les joueurs algériens où qu’ils soient. Extraits.
Le bon moment pour prendre en main les Fennecs ?
“Même si j’avais été un plan Z, ce n’est pas un problème, je n’ai pas d’orgueil par rapport à ça… (…) Je ne suis pas kamikaze mais pas frileux non plus. On m’a souvent parlé de l’ambition de prendre la sélection. J’ai toujours dit qu’il fallait que j’ai les armes suffisantes pour prendre ce poste, qui est le Graal.
Je n’ai jamais déclaré que je voulais prendre la sélection car selon moi la responsabilité ne se demande pas, on vous la donne. J’ai déjà été sélectionneur d’un pays certes plus petit (le Qatar), mais il y avait de la pression aussi.”
Le choix des sélectionnés (Belmadi doit dévoiler sa première liste ce dimanche)
“Quels joueurs m’intéressent ? Tous ceux qui ont envie, et encore envie c’est un petit mot. Tous ceux qui ont une détermination à 200% m’intéressent. C’est sûr que j’ai une ossature en tête, un système de jeu bien particulier. Je vais redistribuer les cartes, repartir à zéro dans l’objectif de permettre à cette sélection de retrouver son aura.
Le faux-débat sur les joueurs binationaux et locaux est clos. Je ne crois pas que les joueurs qui jouent ici sont boulangers le matin. Je crois qu’ils gagent 25 000 € par mois, ils ont de grosses bagnoles. Je prends les bons joueurs où qu’ils soient.”
La mise en place d’un code de bonne conduite
“Je n’ai pas évoqué l’aspect disciplinaire avec la FAF mais il faut un code de bonne conduite. Moi je vais redistribuer les cartes. Je pense que sous ma conduite il n’y aura pas d’écarts disciplinaires, que j’aurai affaire à des joueurs dévoués. Si par malheur il y aurait le moindre écart disciplinaire, son auteur sera sanctionné.
L’élément numéro 1 qui m’a décidé à prendre la sélection, ce sont les joueurs. Peut-être qu’on dit que ce sont des enfants gâtés mais ils ont déjà fait sortir le pays dans la rue, ils peuvent le refaire. IIs ont la qualité pour le faire. Les joueurs individuellement sont fiers de représenter le pays, mais c’est collectivement que ça ne va pas…”
Sa philosophie de jeu
“Au Qatar, j’ai mis en place ma façon de voir les choses en imposant le contrôle de la balle 65/35 de possession. C’est sans doute mon passé de milieu offensif. Je veux voir des Brahimi, des Ounas balle au pied. Vous voulez voir Mahrez courir après son latéral gauche ? Non. On va trouver l’équilibre entre l’attaque et la défense…
On a dit que la France n’est pas un beau champion du monde. J’étais le premier à ne pas comprendre pourquoi ils ont mis des talents sur le banc mais le résultat est là, ils sont champions du monde parce qu’au-delà de la technique il y avait l’état d’esprit… ”
Ses ambitions pour la CAN 2019
“Il faut d’abord se qualifier pour la CAN 2019 avant de parler d’objectifs. Je vais dire à mes joueurs qu’on va gagner la Coupe d’Afrique, peut être que vous allez me prendre pour un fou. Je ne m’interdis rien, je crois au travail de tous les jours, au dépassement. Je crois aux Islandais qui font des choses que personnes n’attendait.”