Porteuse d’une plainte il y a quelques jours, la Fédération algérienne de football (FAF) a été à son tour attaquée devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Débarqués à Lausanne avec une armée d’avocats le 25 avril dernier pour attaquer la Confédération africaine de football (CAF) dans l’affaire du maillot de la RS Berkane, la FAF et son président Walid Sadi ont cette fois troqué leur position contre celle des accusés. En effet selon les informations d’Africa Intelligence, l’institution est poursuivie pour des dettes impayées d’un montant avoisinant les 200 000 euros.
La société Evol Sport, spécialiste de l’organisation des matches internationaux et basée à Paris, a déposé une réclamation le 5 mars dernier, d’après la même source. Ayant collaboré à plusieurs reprises avec la FAF depuis 2018, elle aurait avancé de l’argent par deux fois à l’instance algérienne.
Walid Sadi ne reconnait pas la dette
Premièrement à l'occasion de la Coupe arabe au Qatar en 2021. L’entreprise avait offert un appui de 20 000€ pour assurer les frais concernant l’excédent de la délégation algérienne (20 représentants). La FIFA n’ayant couvert les dépenses que pour 35 personnes maximum. Le deuxième et dernier prêt en date remonte à la CAN 2021 (janvier-février 2022) au Cameroun. La FAF aurait perçu 135 000€ de la part d’Evol Sport.
À son départ de la présidence de la FAF en juillet 2022, Charaf-Eddine Amara avait fait la promesse de rembourser l’intégralité de la dette. Sauf que le dirigeant n’aurait jamais répondu aux réclamations d’Evol Sport. Débarqué en septembre dernier, son successeur Walid Sadi aurait signifié que cette dette n’était pas enregistrée dans les comptes dont il a hérité.
Africa Intelligence précise qu’Evol Sport a transmis au TAS tous les documents nécessaires à titre de preuves, à savoir les relevés bancaires, les factures et les courriers. Le TAS aurait proposé une médiation initiale acceptée par le plaignant. En l’absence d’accord entre les parties, l’instance suprême du sport devrait trancher.