D’ordinaire réputée carrée dans sa communication, la Fédération algérienne de football (FAF) vient d’essuyer deux cuisants camouflets au cours des dernières heures. «Houssem Aouar nous a donné son accord pour rejoindre la sélection algérienne. (…) Nous sommes également en discussion avec Amine Gouiri», a ainsi fièrement annoncé le président de l’instance, Djahid Zefizef, ce vendredi sur la Chaîne 3.
Problème : dans la foulée, l’entourage d’Aouar a démenti tout accord à travers différents canaux comme L’Equipe et Foot Mercato. Visiblement, le milieu de terrain de l’Olympique Lyonnais se dirige bien vers les Fennecs, mais ce dossier n’est pas encore bouclé contrairement à ce qu’annonçait le dirigeant. Plus problématique encore, Gouiri a quant à lui directement pris la parole en conférence de presse. «Je n'ai pas vu. Je n'étais pas au courant», a lancé l’attaquant de Rennes au sujet des supposés contacts. «Pour l'instant, je suis en équipe de France Espoirs, on a un Euro en fin de saison à préparer. Et aujourd'hui, je me concentre sur le Stade Rennais.»
🤔 Vous continuez encore avec Amine Gouiri et son choix de sélection🇫🇷/🇩🇿?
C'est bien 👍… pic.twitter.com/zex7i5sRqU
— Yacine Ferguson (@yacineferguson) January 6, 2023
Comment expliquer dès lors cette prise de parole de Zefzef ? Il existe deux principales hypothèses. La première est que le patron du football algérien a tenté un «passage en force», notamment dans le cas d’Aouar, en espérant que le fait de mettre publiquement une certaine pression sur ces deux éléments les empêchera de faire machine arrière. Dans le cas de Gouiri, il est possible que le dirigeant se soit seulement trouvé en contact avec des membres de l’entourage du Bleuet, qui n’a peut-être pas encore été informé en personne. Mais, dans ce cas, il est étonnant de voir que le dirigeant a pris le risque d’évoquer publiquement un dossier aussi peu avancé.
La prudence de Belmadi
Après l’heure des grandes annonces qui ont suscité beaucoup d’espoirs, légèrement douchés chez les supporters, c’est donc déjà l’heure des explications pour Zefzef. Elu en juillet dernier, le président ferait peut-être bien de s’inspirer de la prudence de son sélectionneur Djamel Belmadi, qui évite scrupuleusement faire de grandes annonces sur les binationaux tant que leur arrivée n’a pas été définitivement entérinée…