Alors que l'Algérie va se rendre en tournée dans le Golfe pour y affronter le Qatar et Oman, Christian Gourcuff était attendu ce samedi pour un point presse avant de s'envoler pour aller préparer l'arrivée de ses joueurs. L'occasion pour le sélectionneur des Verts de revenir sur les dernières actualités autour de la sélection et de régler ses comptes. Extraits.
Fekir ? “L'Algérie exemplaire, des pressions côté français“
Appelé à jouer avec l'Algérie après avoir été pré-sélectionné pour les deux matches amicaux à venir, Nabil Fekir s'est retrouvé au cœur d'un imbroglio entre fédérations algérienne et française, avant de finir par opter pour les Bleus. Un choix qui ne passe pas du côté de l'ancien entraîneur de Lorient, qui pointe du doigt les pressions exercées sur le jeune milieu de terrain lyonnais.
“Dans le cas Fekir, la FAF (Fédération algérienne, ndlr) a été exemplaire, il n’y a jamais eu de pression. Je sais ce qui s’est passé côté français pour Fekir mais je ne vais pas m’étendre là-dessus… Il y a des intérêts. J’ai de l’expérience dans le foot, il y a beaucoup de choses qui se passent en dehors du terrain. Je n’en dirai pas plus“, a-t-il glissé.
Ghilas et Djabou, joueurs à problèmes ?
Au rayon des autres points chauds, le sélectionneur des Fennecs est revenu sur les cas d'Abdelmoumen Djabou et Nabil Ghilas, deux joueurs mis sur la touche en raison de leur comportement. Critiqué par le milieu de terrain du Club Africain, Gourcuff a déploré l'attitude puérile du joueur. “Je ne suis pas rancunier, mais il s’est mis dans une situation difficile, pourtant il n’a jamais de problème dans le groupe“, a-t-il d'abord indiqué avant de poursuivre : “Ce n’est pas une affaire personnelle, mais il a eu un comportement d’adolescent, un manque de respect envers ses coéquipiers. Celui qui n’est pas capable de gérer ça se met hors jeu.”
Même son de cloche pour ce qui concerne Ghilas, avec qui Gourcuff a confié avoir eu une altercation lors des éliminatoires à la CAN 2015, avant de prendre la décision de se passer de l'attaquant de Cordoue pour le rendez-vous continental en Guinée Equatoriale. “Ce n'est pas une punition (de ne pas l'avoir pris pour la CAN, ndlr), mais si je le prends, je dois le faire jouer. Sinon, ça n'en vaut pas la peine.”
Non-retenu, Adlène Guedioura en prend aussi pour son grade. Le milieu de terrain qui avait exprimé son incompréhension dans un tweet a reçu une réponse de la part du coach. “Il n’a pas joué de l’année, il a fait trois bons matches avec Watford et il demande des explications“, s'est emporté le technicien français, qui a par la suite indiqué avoir discuté avec le milieu de terrain qui pourrait revenir en sélection en juin à condition d'avoir du temps de jeu.
“Les meilleurs porteront le maillot de l'Algérie“
Interrogé sur l'absence de joueurs de l'Entente de Sétif, pourtant vainqueur de la Ligue des champions, le sélectionneur ne s'est pas démonté. “Sétif a un collectif bien huilé“, a-t-il d'abord concédé, avant de préciser : “Mais ça ne veut pas dire qu’on peut retrouver des joueurs en sélection (…) Ce sont les meilleurs qui porteront le maillot de l’Algérie.” L'occasion pour lui de mettre en avant l'intégration de joueurs locaux dans son groupe, Chafaï et Benlamri, décrits comme “des valeurs sûres“, et démontrer que la sélection n'est pas fermée aux joueurs du championnat local.