Accusé par la presse d’être à l’origine de la démission du sélectionneur Milovan Rajevac du banc de l'Algérie, Sofiane Feghouli a reconnu que les méthodes du Serbe ne lui convenaient absolument pas, tout en donnant sa version sur le départ du technicien.
Cette fois, Sofiane Feghouli dit tout ! Après sa mise au point sur les réseaux sociaux, le milieu offensif de West Ham s’est plus longuement exprimé sur la succession d’événements qui a abouti à la démission de Milovan Rajevac du poste de sélectionneur de l’Algérie la semaine dernière et sur son rôle présumé dans cet épisode.
“Nous, les joueurs, on n’a aucun pouvoir décisionnaire sur le choix de l’entraîneur. Peut-être que ça se passait comme ça il y a trente ans, mais ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui. On n’a pas de moyen de pression particulier, on a juste fait remonter les informations qu’on avait“, a assuré dans les colonnes de So Foot le Fennec, accusé d'avoir réclamé la tête du Serbe qui l'avait mis sur le banc face au Cameroun (1-1).
“C’est un peu gros quand même, non ? Même si tout ce qui se passe dans un vestiaire doit rester dans l’intimité du vestiaire, je peux vous dire que ce n’est jamais allé jusque-là. (…) Dans ce groupe, il n’y a personne qui se prend pour une star ou je ne sais quoi. J’ai tout entendu et, franchement, certains propos ont été blessants, alors que tout ce qu’on a lu, c’est vraiment, vraiment faux“, a-t-il regretté, avant de donner sa version des faits.
“Il ne connaissait pas le nom des joueurs, leurs positions“
“Les vingt-trois joueurs ont pris leurs responsabilités. On a envie d’aller au Mondial, on en a discuté entre nous et on a fait remonter les informations à la Fédération, parce que c’est elle qui gère ces situations de crise. Puis le président de la Fédé s’est réuni avec le staff technique, l’entraîneur. On a tous discuté en famille, tranquillement, pour comprendre les choix. Ensuite, on s’est aperçus qu’il y avait peut-être eu une erreur de casting de la Fédération (FAF, ndlr) concernant Rajevac. Il a finalement décidé de démissionner“, a lâché l’ancien Grenoblois qui admet que l'ex-sélectionneur du Ghana était loin du niveau de ses attentes.
“Avec le coach, ça a été difficile dès le mois de septembre. Pour son premier match, contre le Lesotho, on s’est aperçus tout de suite que ça ne passait pas vraiment avec les joueurs. Dans la communication, les méthodes… Il ne connaissait pas le nom des joueurs, leurs positions. Donc, ça devenait très difficile“, a reconnu Feghouli. “Et puis il y a eu ce match contre le Cameroun. La préparation a vraiment été délicate. On avait très peu de renseignements sur l’adversaire, on a peu travaillé tactiquement. En gros, on n’a pas travaillé comme on devait“, a déploré l’Algérien, qui espère désormais que la FAF aura plus de nez pour trouver son successeur…