Un an après s’être mis temporairement en retrait de la sélection d’Algérie, Andy Delort effectue son retour dans la liste pour les matchs amicaux contre la Guinée (le 23 septembre) et le Nigeria (le 27 septembre). Alors qu’il avait annoncé qu’il ne rappellerait plus l’attaquant de Nice suite à son choix, le sélectionneur des Fennecs, Djamel Belmadi, a expliqué sa volte-face ce dimanche en conférence de presse.
«C'est lui qui s'était auto-exclu. Moi, je n'ai condamné personne, j'ai ramené des joueurs qui avaient fait des choses aussi. Personne n'a le monopole du patriotisme, je n'ai jamais fermé de porte à qui que ce soit» a d’abord clarifié le technicien, avant d’expliquer ce qui a réellement changé. «Je vous donne un scoop : j'avais prévu d'aller en Coupe du monde et j'allais partir après celle-ci, fin d'un cycle. Mon successeur aurait eu la possibilité d'intégrer Andy Delort. Aujourd'hui, je suis encore sélectionneur et si nous avions été en Coupe du monde, Delort n'aurait pas été là. Nous devons être logiques et clairs là-dessus, ceux qui ont fait la campagne, dans les endroits difficiles, auraient eu ce mérite. (…) Andy m'a communiqué des éléments d'ordre privé, que je ne pouvais pas savoir parce qu'il ne m'en avait pas parlé. J'ai tendance à le croire. Ça, plus l'absence de Coupe du monde, les matchs difficiles à venir, il n'y a plus de problème donc.»
Mais l’Aiglon devra encore cravacher pour se faire pardonner, comme l’a signifié le vainqueur de la CAN 2019. «Aujourd'hui Andy revient, et quasiment à la case départ. Il va devoir aller au Niger, en Ouganda, en Tanzanie. (…) Des joueurs ont été touchés par la décision de Delort. Certaines choses ont été dites, il s'exprimera sûrement également lui même devant le groupe, c'est inévitable. Après, on veut tous tirer dans le même sens, le cadre est clair», a conclu Belmadi.