Match très particulier pour Adel Amrouche. Ce lundi, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2021, le sélectionneur du Botswana va en effet affronter l’Algérie, le pays où il est né et dont il possède toujours la nationalité (il est également Belge) ! Et l’émotion promet d’être au rendez-vous, notamment lorsque l’hymne algérien (Kassaman) va retentir un peu avant 19h GMT à Gaborone.
«Il est clair que lorsqu’on diffusera Kassaman, ça me posera un problème. Je vais essayer de me contenir autant que je pourrais. Je n’ai jamais pensé qu’un jour je jouerai contre mon propre pays. (…) J’ai peur d’éclater en sanglots», a confié le technicien au journal algérien Compétition. «Dans ma famille, il y a plein d’anciens révolutionnaires. Mon père est un ancien moudjahid. Quand je me rappelle que le grand-père d’Adlène Guedioura était en prison avec mon père, à Serkadji, cela m’interpelle. Lui, il va représenter un pays que son grand-père a défendu alors que moi, je serai de l’autre côté. Naturellement, il y a quelque chose qui me dérange.»
L’homme de 51 ans a par ailleurs expliqué avoir déjà décliné plusieurs sélections juste pour éviter d’avoir à affronter l’Algérie ! «J’ai toujours essayé d’éviter cette situation. Par deux fois j’allais prendre la sélection de la Tanzanie, mais comme elle allait affronter l’Algérie, j’ai dit décliné l’offre. Pareil avec le Bénin. Cette fois, j’avais déjà signé mon contrat avec le Botswana, c’était donc trop tard. Je vais donc devoir affronter une situation délicate», a conclu Amrouche.