Le bras de fer entre la JSK et la FAF a repris. Les deux patrons de ces deux institutions ont repris leur guerre de mots et de maux, par voie de presse. Mohand Chérif Hannachi d'un côté, Mohammed Raouraoua de l'autre: deux grandes gueules, deux fortes têtes, les semaines à venir s'annoncent mouvementées.
On y croyait à un apaisement des relations entre Mohand Chérif Hannachi, le président de la JSK, et Mohammed Raouraoua, le président de la FAF. On s'est trompé. Les hostilités sont relancées de plus belle: la guerre est ouverte entre les deux dirigeants algériens.
Après les révélations de la semaine dernière, la Fédération algérienne a répondu par le biais d'un communiqué dénonçant “la dérive de la JSK”. “Les dernières élucubrations de Mohand Chérif Hannachi qui accuse le président de la Fédération Algérienne de Football de vouloir nuire à la JSK ne sauraient tromper longtemps l’opinion publique sportive, rapporte le-dit communiqué. Le président de la FAF et les instances fédérales tiennent en haute estime ce prestigieux club qui appartient à tous et qui a été édifié par d’illustres dirigeants et personnalités d’un haut niveau de compétence et de probité et par des joueurs et entraineurs performants. La FAF continuera à soutenir, encourager et œuvrer au développement de la JSK et de tous les clubs. Les propos outranciers, par lesquels il présente le président de la FAF comme un fervent avocat du Ahly du Caire, sont en plus d’être mensongers tout simplement grotesques. D’autant que la position ferme du président de la FAF vis-à-vis des dirigeants du Ahly du Caire est largement connue. Ces derniers, relayés par la presse égyptienne, ont en effet imputé au président de la FAF leur défaite à Tizi Ouzou ainsi que leur élimination par l’ES Tunis en demi-finale de la ligue des champions d’Afrique.”
Un communiqué sanglant
“Sans nul doute, que les motivations qui ont entrainé cette fuite en avant sont à rechercher dans la panique qui a saisi le président de la JSK à la suite de la mise en place du professionnalisme en Algérie dans lequel il ne pourra trouver sa place. D’autant que pour le bonheur de la JSK, ce grand club qui mérite beaucoup mieux que son million de dinars de capital social et que M. Hannachi s’est approprié pour 500 000 dinars, des investisseurs crédibles se sont faits connaitre auprès de la FAF pour investir massivement dans le capital social de la JSK qui mérite largement un investissement, à la hauteur de son histoire et de son prestigieux palmarès, poursuit le communiqué. L’arrivée du professionnalisme marque la fin d’une époque ou le sieur Hannachi par l’intimidation et des pratiques d’un autre âge, œuvrait à la déstabilisation des assemblées générales de la FAF. Cette époque est à jamais révolue ! Depuis la refondation du football algérien, seuls, les lois et règlements ont droit de cité dans la gestion du football national. La fédération Algérienne de football qui ne saurait tolérer de pareilles déclarations mensongères, diffamatoires et tapageuses, a déjà, pour de pareilles assertions, déposé une plainte contre Mohand Cherif Hannachi, auprès des tribunaux compétents. Ces nouvelles déclarations feront l’objet d’un examen par les instances du football concernées qui appliqueront de manière stricte les règlements en vigueur en la matière.”
La réponse ne s'est pas fait attendre. Dans la journée qui suivait, Hannachi répliquait. Interrogé en conférence de presse, Moh-Chérif Hannachi a maintenu ses propos et ses accusations : “J'assume toutes mes déclarations. Je suis même prêt à affronter le président de la FAF devant les tribunaux. Moi, je ne parle pas dans le vide, j'ai dit les quatre vérités et j'ai des témoins”, persiste-t-il. Autrement dit, le président de la JSK ne veut pas faire marche arrière : “Depuis quand je suis revenu sur mes déclarations ? Jamais ! Quand je dis des choses, que tout le monde sache que je ne parle pas pour juste parler. Mes propos sont véridiques et je le prouverai devant n'importe quel tribunal.”
Hannachi persiste et signe
“Je ne reconnais pas ce communiqué que les béni-oui-oui de Raouraoua ont pris le soin de rédiger. Ce sont ses serviteurs directs qui, pour plaire à leur maître, ont tenté de défendre l’indéfendable. Qu’il sache que leur communiqué ne me perturbera point et je ne reviendrai jamais sur mes révélations, a clamé le président Hannachi. Je ne pense pas que la FAF se soit défendue dans le communiqué, alors qu’elle a cherché à détourner l’opinion sportive nationale par autre chose. Je ne ferai pas machine arrière, je dis et je le répète, Raouraoua m’a demandé de lever le pied face à Al Ahly.”