Habitués à un remue-ménage incessant sur leur banc, les clubs algériens semblent s’assagir pendant cette intersaison. Quatre d’entre eux viennent même de prolonger leurs entraîneurs en vue de la saison prochaine. Réputé pour son instabilité, le MC Alger n’échappe pas à la tendance.
Quelle mouche les a donc piqués ? Grands consommateurs d’entraîneurs (plus de 20 changements au cours de la saison dernière), les clubs algériens semblent sur le point de s’assagir. En quelques jours, le MC Oran (Jean-Michel Cavalli), le MC Alger (Artur Jorge), le CS Constantine (François Bracci) et le MO Bejaia (Abdelkader Amrani*) ont annoncé la prolongation de leurs entraîneurs respectifs en vue de la saison prochaine.
Si trois des quatre clubs qui viennent de prolonger leur technicien ont terminé dans le Top 5, le cas du MC Alger interpelle davantage. Réputé pour son instabilité, qu’il s’agisse des joueurs, des entraîneurs ou des présidents, le Doyen semble enfin s’assagir et faire honneur à son surnom.
“Eviter les erreurs du passé“
Arrivés en novembre, au plus fort de la crise, lorsque le Mouloudia était lanterne rouge, Artur Jorge et son adjoint Valdo ont réussi leur opération maintien. Tant bien que mal puisque le précieux sésame a été décroché seulement lors de l'avant-dernière journée, avec en prime une élimination dès le tour préliminaire de la Coupe de la CAF. Le duo vient pourtant d'être prolongé.
Président du MCA, Abdelkrim Raissi l’assure, l’heure est à la modération. “En maintenant le staff technique, nous optons pour la stabilité, seul gage de réussite. Nous avons évité de changer pour changer“, clame le dirigeant, soucieux “d’éviter les erreurs du passé“. Selon lui, la sagesse s’applique aussi à l’effectif, malgré les arrivées déjà entérinées d'Abdelmalek Mokdad (RC Arba) et de Rachid Bouhenna (CS Constantine) : “Nous sommes en train de travailler pour monter une équipe conquérante, en gardant bien évidemment l'ossature actuelle.” Des propos surprenants de la part d'un club qui avait enregistré 16 départs l’été dernier !
Moins de transferts ?
Quelques ombres au tableau viennent tout de même assombrir ce constat : promu en Ligue 1, l’USM Blida ne sera plus chapeautée par Kamel Mouassa. En fin de contrat, le technicien a quitté son poste à cause d’un différend avec son président. Bien conscient que cette sagesse n’est peut-être que passagère, Mahfoud Kerbadj, le président de la LFP, a d’ailleurs conseillé aux clubs de “revoir leurs dépenses” en matière de recrutement, les encourageant à “miser sur la formation, unique moyen pour éviter de dépendre des autres“. Message entendu ?
*Abdelkader Amrani a finalement décidé de quitter son poste pour s'engager avec un club saoudien.
