L'immobilisme des instances dirigeantes inquiète les clubs algériens: alors qu'ils sont sensés passer au professionnalisme, les mesures prévues traînent en longueur. Une réunion des formations de Ligue 1 algérienne a exposé tous les problèmes.
Le football algérien est passé à l'ère du professionnalisme: des centres de formation, des techniciens brevetés, plus d'argent… les promesses étaient belles. Mais, à l'aune de sa première saison, la Ligue 1 algérienne fait la moue.
En effet, les seize clubs de première division ont exprimé de “réelles inquiétudes” à propos du “retard accusé par les instances concernées dans l'application des mesures déjà prises pour les assister dans leur passage vers le professionnalisme.” C'est Mahfoud Kerbadj, le président de la LFP, qui le dit lui-même. Les réunions se sont pourtant multipliées depuis le début de l'année afin d'accélérer le processus. En vain, visiblement.
Deux hectares par club
“Lors de ma réunion avec les clubs de Ligue 1, tous les présidents ont montré des signes d’insatisfaction quant au retard enregistré dans la concrétisation des mesures d’accompagnement garantissant leur passage au professionnalisme“, a-t-il précisé. Une lenteur inquiétante qui concerne évidemment le nerf de la guerre mais aussi, les terrains, deux hectares par club, promis pour l'élaboration des centres de formations et de terrains d'entraînement. L'ex-président du CR Belouizdad a fait savoir que les clubs de Ligue 1 “attendent toujours que les promesses de prise en charge des catégories jeunes soient tenues par la tutelle“. Des mesures décidées depuis deux ans par le chef de l’Etat mais sans qu’elles soient à ce jour appliquées.
Autre point: la programmation des matches de championnat, qui pose parfois problème. “Cette fois-ci, on est décidé à mettre un terme à tous les problèmes liés à la programmation. On s'est entendu avec les présidents des clubs de Ligue 1 ou leurs représentants dans la séance de travail de dimanche, à ce que tout le monde respecte la programmation arrêtée par la LFP, seul organe habilité à décider des dates et des lieux des rencontres, a annoncé le patron de la nouvelle instance chargée de la gestion des deux championnats professionnels en Algérie. Les clubs appelés à participer aux compétitions internationales sont tenus de signer des engagements pour disputer leurs matchs de championnat avant leur déplacement à l'étranger, ou 48 heures après leur retour, comme il est stipulé dans les règlements généraux de la fédération algérienne de football.“