Le championnat de football 2012-2013 des Ligues Professionnelles 1 et 2, le 3e sous l'ère professionnelle, en est déjà à sa huitième journée et les clubs qui l’animent ne sont toujours pas encore tous sur les rails.
(De notre correspondant à Alger)
Le championnat national des Ligues 1 et 2 a repris ses droits en septembre dernier après trois mois de trêve en raison des stages de l'équipe nationale et du mois de ramadan. Dans un championnat qui s’annonce déjà passionnant, les équipes qui y prennent part s’y sont bien préparées, non sans avoir procédé au recrutement de nouveaux éléments pour renforcer leurs rangs en marge du nouvel exercice. Mais, la maturité y fait toujours défaut, ce qui fait que la voie qui mène au sacre est encore lointaine.
Recrutement à tour de bras pour l'USMA
L'équipe de l'USM Alger, qui reste le principal animateur du marché des transferts, a attendu le derby algérois pour provoquer son déclic face à son voisin du Mouloudia. Après une entame d'exercice difficile, les Usmistes ont quand même réussi à décrocher leur première victoire de la saison. Ce qui leur a permis d’engranger un peu de confiance en vue des prochaines journées.
Pourtant, une pléiade de joueurs est venue renforcer les rangs de cette équipe qui jouera sur plusieurs tableaux. Ahmed Gasmi (JSM Béjaïa), Hamza Koudri (MC Alger), Hichem Mokhtari (USM Blida), Saâd Tedjar (JS Kabylie), Adel Maïza (JSMB-2), Hocine El Orfi (JSK), le Malgache Andriamatsinoro (WA Tlemcen), Mohamed Seguer (ASO Chlef), Chamseddine Nessakh (JS Kabylie), Youcef Benamara (CA Batna) et Brahim Boudebouda (ex-Le Mans), sont tous venus garnir les rangs d'une équipe qui s'est dotée d'un effectif impressionnant pour ce qui est de la quantité. Mais, donné favori au début de l’exercice, l’USM Alger montre de plus en plus des signes de crispation alors que les outsiders comme la JSM Bejaïa poursuivent leur sans faute.
L'ES Sétif et la Ligue des Champions à négocier
Ce qui annonce d’ores et déjà un challenge très disputé entre les clubs qui tâcheront de jouer les premiers rôles et ceux qui se contenteront du maintien parmi l’élite. L’Entente Sportive de Sétif, champion d’Algérie en titre, semble maintenir ses ambitions pour conserver son trône. Et ce en dépit du départ de la plupart des cadres, partis monnayer leurs talents sous des cieux plus cléments.
Les Aigles Noirs ne sont pas sans savoir que d’autres défis les attendent cette saison, avec notamment la Ligue des Champions africaine, qu’ils devront bien négocier. Sous la houlette, cette fois-ci, du Français Hubert Velud, la formation phare de la capitale des hauts plateaux est en train d’affûter ses armes pour réussir à passer les différents écueils à venir et s'illustrer dans les prochaines joutes continentales pour tenir la dragée haute aux équipes qui y participeront.
La JSK dans l'attente d'un renouveau
En revanche, une équipe habituée des podiums semble s’entourer de doutes quant à ses capacités réelles pour jouer le titre. Il s’agit de la JS Kabylie, qui a vécu le même scénario pendant deux saisons avec des résultats mitigés. Même avec l’intronisation de l’Italien Enrico Fabbro à la tête de l'équipe, le club phare du Djurdjura peine à ouvrir une autre page de son histoire pour renouer avec les succès auxquels s’étaient habitués ses supporters. Les sorties réussies face à l’ASO Chlef qu’elle a battue à domicile ( 2-0) et celle face à la JSM Bejaia ont fait croire à la renaissance. Mais voilà, une défaite face aux Belouizdadis du CRB, qui ont changé d’entraîneur, a complètement changé la donne et Fabbro semble déjà être sur la sellette.
Parmi les grosses pointures, s’il y a des incertitudes à avoir, c'est bien du côté du Mouloudia d’Alger qu’il faudra regarder. Une équipe qui alterne toujours le bon et le moins bon. Au début de l’année, le MCA était au fond du gouffre, au bord de la faillite même. Après le feuilleton Loungar, qui n’a abouti sur aucune reprise du club, le Doyen sous la coupe de Omar Ghrib renaît presque de ses cendres et a placé la barre très haut en procédant à un recrutement tous azimuts. Mais en interne, la crise couve et le Doyen a déjà consommé son premier entraîneur de la saison. Le français Jean-Paul Rabier a été sacrifié pour ne pas avoir réussi une passe de trois victoires consécutives
Le MC Alger navigue à vue
Après l’échec essuyé lors du derby algérois face à son éternel rival qu’est l'USM Alger, le Doyen songe encore à changer de “fusible” pour sa barre technique. La valse des entraîneurs qui caractérise la balle ronde algérienne entache déjà le championnat. La venue de Djamel Menad en remplacement du Français tarde à apporter ses fruits même si l’équipe récolte petitement les quelques points du nul.
Pour trouver une autre équipe qui mûrit au fil des saisons et qui s’approche lentement mais sûrement de la sommité, il faut regarder du côté du CS Constantine. Avec Roger Lemerre à sa barre, le club sera assurément en mesure de ravir la vedette aux grosses cylindrées du championnat. Avec un Boulhabib retrouvé, les Sanafirs s’illustrent petit à petit en revoyant à la hausse leurs ambitions.
Le MC Oran au bord de l'implosion
Les autres formations, elles cherchent fébrilement leurs marques, pour ne pas dire qu'elles jouent juste les trouble-fêtes. Elles alternent toujours le bon et le moins bon avec des résultats en dents de scie. C’est le cas du Mouloudia d’Oran qui n’arrive pas à retrouver sa verve depuis son accession en Ligue 1. Deux cuisants échecs ont constitué la moisson du club cher à El Hamri en ce début de l’exercice avant de s’enliser encore face aux Belabesiens, lors de la 3e journée. La non régularisation de la situation financière ajoutera son lot d’amertumes à l’équipe qui verra, quelques jours seulement après, l’entraîneur Raul Savoy jeter l’éponge.
Un problème de taille dont la résolution échoit à Abdelilah-Larbi , le successeur de Youcef Djebbari qui s’est, aussi, retiré des affaires du club oranais qui risque d’atteindre le point de non retour. Le retour au bercail d’Abdallah Mechri n’a rien apporté du plus à la maison oranaise qui trébuche et qui fait route vers le purgatoire.