Sous le feu des critiques après la défaite contre la Guinée (1-2), Christian Gourcuff a pris sa revanche sur le terrain en conduisant l’Algérie à la victoire contre le Sénégal (1-0) mardi en match amical. Dénonçant une “manipulation”, le technicien français assure que les Fennecs ne jouent pas si mal que ça et conseille aux journalistes de “mettre leurs lunettes”.
Il y avait de la revanche dans l’air au coup de sifflet final. Critiqué toute la semaine et lâché par l’opinion publique, Christian Gourcuff a pris sa revanche en menant l’Algérie à la victoire contre le Sénégal (1-0) mardi en match amical. Comme un symbole, c’est Yacine Brahimi, sa pièce-maîtresse, qui a libéré les Fennecs sur un exploit personnel et concrétisé leur réveil au cours de la dernière demi-heure de jeu.
Placé sur le banc des accusés après la défaite contre la Guinée vendredi (1-2), le technicien breton était également critiqué pour son entêtement à maintenir son 4-4-2 à la possession parfois stérile et pour ses difficultés à trouver des alternatives à l’inévitable Brahimi. Malgré les sifflets incessants du public du stade du 5 juillet d’Alger et les espoirs non masqués des supporters de voir les Lions de la Teranga l’emporter pour précipiter son limogeage, l’ancien Lorientais a fait front et pris sa revanche sur le terrain, même si la manière laissait encore à désirer. Du point de vue de la presse du moins, car, du côté du principal intéressé, l’avis est sensiblement différent.
“Je découvre des choses que je ne voyais pas avant“
“Vous (les journalistes, ndlr) dites que la sélection a mal joué aujourd’hui. Mais moi, je pense que vous avez oublié de mettre vos lunettes. Le problème, ce n’est pas Gourcuff“, a tancé le sélectionneur, avant de vider son sac. “J’ai lu beaucoup de conneries cette semaine dans certains médias. Je ne comprends pas autant de critiques après un simple match amical perdu. Je suis sûr que si on avait gagné face à la Guinée, on ne m’aurait pas autant critiqué“, a lancé le Breton. “Le jeu de l’équipe n’est pas aussi catastrophique que cela et je crois qu’il y a une manipulation contre moi“, accuse-t-il.
“Vous parlez de sérénité ? Je pense que c’est difficile de trouver la sérénité en Algérie. Je commence à découvrir des choses désormais que je ne voyais pas avant. On aime mettre la pression sur les joueurs et critiquer à tout-va. Les joueurs ne peuvent pas être sereins dans ce cas. Ils sont constamment sous pression et ce n’est pas normal tout ça“, a dénoncé le technicien pour clore son réquisitoire. Christian Gourcuff l’assure, il saura prendre ses responsabilités en cas de contre-performance le mois prochain lors du 2e tour des éliminatoires du Mondial 2018. “Moi, c’est simple, je l’ai dit et je le redis. Je suis prêt à partir à l’issue du match face à la Tanzanie“, assure-t-il. A l'image de son prédécesseur, Vahid Halilhodzic, ses relations avec la presse ne risquent pas de s'apaiser.
