Sous le feu des critiques après le match nul concédé dimanche à domicile face au Cameroun (1-1) dans les éliminatoires du Mondial 2018, le sélectionneur de l'Algérie, Milovan Rajevac, serait déjà en rupture avec son vestiaire. Une partie de la presse algérienne fait même état de sa volonté de jeter l’éponge.
L’ère Milovan Rajevac pourrait tourner court ! Ayant échoué à passer son premier gros test à la tête de l’Algérie en concédant le match nul face au Cameroun (1-1) dimanche à Blida en match éliminatoire du Mondial 2018, le sélectionneur des Verts est déjà annoncé vers la sortie. D’après la presse algérienne, le technicien serbe aurait exprimé au président de la Fédération (FAF), Mohamed Raouraoua, sa volonté de quitter le banc des Fennecs après seulement deux matchs dirigés. Pour l’heure, aucune décision n’aurait toutefois été prise par la FAF, qui maintiendrait sa confiance à l’ancien sélectionneur du Ghana selon le site DZfoot.
Il se murmure cependant que s’il est encore en poste à ce moment-là, une défaite au Nigeria le mois prochain lors de la 2e journée lui serait fatale. Quoi qu’il en soit, le fossé entre Rajevac et son groupe semble déjà conséquent. D’après La Gazette du Fennec, les joueurs auraient exprimé leur mécontentement au technicien après le match nul face aux Lions Indomptables et celui-ci aurait alors préféré quitter le vestiaire en rejoignant précipitamment la conférence de presse…
“C'est moi qui choisit les joueurs“
Il faut rappeler que le coach de 62 ans utilise un traducteur, Kristian Cvijetic, pour s’adresser à ses joueurs, ce qui ne facilite sans doute pas leur communication. Loin de prôner un football léché, Rajevac se montre très pragmatique dans ses discours depuis sa nomination en juin dernier. Les supporters algériens peuvent s’accommoder de cette philosophie si elle permet à la sélection de franchir un cap ; après tout, le Serbe a conduit le Ghana aux portes des demi-finales du Mondial 2010. Mais si même les résultats ne sont pas au rendez-vous…
Face au Cameroun, le sélectionneur avait effectué des choix forts en laissant Brahimi et Feghouli, tous deux en manque de temps de jeu en club, sur le banc, leur préférant Soudani, qui a ouvert le score, et Boudebouz, spectaculaire mais pas toujours très efficace. Alors que les Verts étaient tenus en échec, il s’est ensuite contenté de faire des changements poste pour poste en seconde période… “Je sais que chaque joueur veut débuter le match, mais je pense que j'ai aligné les meilleurs en ce moment. C'est moi qui choisit les joueurs lors des matchs“, a-t-il ensuite lancé en conférence de presse comme pour réaffirmer son autorité. A ce rythme, celle-ci pourrait très vite être mise en cause…