Amicaux-Maghreb : Trois défaites mais pas que du négatif

Trois amicaux, trois défaites, aucun but marqué : la première série des matches amicaux de mars n’a pas été reluisante pour les sélections du Maghreb : l’Algérie a été surprise par le Qatar (0-1), le Maroc est tombé à domicile contre l’Uruguay (0-1) et la Tunisie a été dominée 2-0 par le Japon. Pourtant, il y a du positif à tirer pour chacune des trois sélections.

Maroc : Une défaite qui vaut victoire ?

Condamné à disputer des matches amicaux contre des sélections de second rang depuis un an et demi et exclu de la dernière CAN, le Maroc était certainement la moins attendue des sélections maghrébines lors de ces matches amicaux. Pourtant, les Lions de l’Atlas ont livré une belle prestation contre un Uruguay certes pas flamboyant et qui s'est tout de même imposé à l’expérience (0-1).

Les points positifs : une belle explosivité, un jeu rapide, plutôt fluide et de bons enchaînements. Les Lions de l’Atlas ont surtout manqué d’efficacité, à l’image de Nordin Amrabat et d’ Abderrazak Hamdallah, qui ont eu l’opportunité d’ouvrir le score mais n’ont pas cadré. Derrière, Achraf Lazaar et surtout Mehdi Benatia ont été rassurants. Attention tout de même à ne pas s’enflammer. “Malheureusement, au Maroc, c’est soit on est trop nuls et il faut tout jeter à la poubelle, soit on est trop forts et on va gagner la Coupe du monde. Moi, j’essaie de garder les pieds sur terre“, met en garde le défenseur du Bayern.

Algérie : Accident de parcours ?

“Catastrophique“, “un jour sans“. A l’image d’Islam Slimani, les Fennecs sont conscients qu’ils n’ont rien montré contre le Qatar (0-1), 109e nation au classement FIFA. Peu tranchants individuellement, Yacine Brahimi et ses coéquipiers n’ont pas non plus reproduit leurs beaux enchaînements collectifs habituels. Si on peut plaider l’accident de parcours pour l’animation offensive, la défense inquiète. Trop lente, la charnière centrale Medjani-Chafaï a été systématiquement prise dans son dos. Contre un adversaire de plus haut calibre, la note risque d’être plus salée.

Le point positif : Les Algériens le jurent, ils ont retenu la leçon et vont changer d’attitude. “L’équipe a une qualité et un défaut à la fois, ce n’est que que lorsqu’on se retrouve en difficulté qu’on sort nos meilleurs matchs.? C’est bien mais les grandes équipes, elles n’attendent pas d’être en difficulté pour tout donner“, souligne Ishak Belfodil sur DZfoot.com. “On doit gagner en maturité et être dans l’action, on ne doit pas attendre d’être critiqués pour réagir, on doit directement s’imposer pour gagner, surtout quand l’adversaire est à notre portée“. Et si cette défaite représentait un mal pour un bien ?

Tunisie : La forteresse a rompu

Alors qu’elle avait tenu bon tout le match, la Tunisie a craqué dans le dernier quart d’heure contre le Japon (0-2). Une défaite logique tant les Aigles de Carthage ont été inoffensifs. Sans Wahbi Khazri ni Yassine Chikhaoui, l’attaque avait grise mine. Trop seul, Ahmed Akiachi a beaucoup décroché. Les rares éclairs venus d’Anis Ben Hatira n’ont pas suffit.

Les points positifs : Dominée l’essentiel du match, la Tunisie a longtemps mis en échec les Japonais. La maladresse des attaquants adverses a certes joué son rôle, mais pas seulement. Infranchissable, Aymen Abdennour s’est érigé en roc et en patron d’une défense disciplinée. Les Tunisiens ont montré que même en étant acculés dans leur moitié de terrain, ils ne cédaient pas.