Le Portugal a battu l'Angola 1 à 0, dimanche à Cologne (Allemagne), lors du premier tour du Mondial de football. Une rencontre lors de laquelle les Palancas negras ont montré que leur football était loin d'être inoffensif pour les Lusitaniens vice-champions d'Europe.
L'Angola s'est inclinée devant le Portugal. 1 but à 0. Mais les Palancas negras (antilopes noires, en portugais), qui jouent leur première Coupe du monde, n'ont pas facilité la tâche aux Lusitaniens. Loin de là. Au stade RheinEnergie de Cologne (Allemagne), dimanche, ils ont défendu leur cage bec et ongles et se sont créé quelques occasions de but face à l'ancienne puissance coloniale. Il n'empêche : avec cet unique but, le Portugal s'assure, comme le Mexique, une avance de trois points par rapport aux autres équipes du groupe D (Mexique, Portugal, Iran, Angola).
But encaissé à la quatrième minute
Au coup d'envoi, la mise en jambe est un peu lente côté angolais. Contrairement aux Portugais, extrêmement vifs et rapides, qui mettent en danger la cage de João Ricardo dès la première minute : Simão sert en profondeur Pauleta, dont la frappe décroisée passe à un cheveu du poteau gauche. Les antilopes ont à peine le temps de savourer leur chance que Luis Figo fonce, laissant baba « Jamba » avant de centrer en retrait le même Pauleta. Cette fois-ci, le ballon trouvera le fond des filets. Déçus mais pas battus, les Antilopes se défendent et multiplient les occasions : à la 11e minute, Mendonça tire, mais le ballon est réceptionné par le gardien portugais. Près d'un quart d'heure plus tard, Akwa tente un retourné.
Le danger guette à nouveau la sélection de Luis de Oliviera Gonçalves à la 34e minute lorsque Figo tire un corner qui manque d'être transformé en but de la tête par Cristiano Ronaldo. Ce à quoi les Angolais répondent par la frappe tendue d'André, détournée en corner juste à temps par le portier lusitanien (43′). Finalement la première mi-temps se terminera par une tentative de Cristiano Ronaldo, qui finira dans les bras de João Ricardo.
De 6-0 à 1-0
En seconde période, l'Angola était toujours aussi décidée à laisser une empreinte honorable de sa première rencontre de Coupe du monde. « L'Angola a souvent dominé les débats, même si nous étions toujours les plus dangereux devant le but », a confié Luis Figo à la Fédération internationale de football (Fifa). Une détermination qui n'a pas permis au onze du Brésilien Luiz Felipe Scolari de creuser l'écart. « L'Angola a un bon collectif. Je crois sincèrement qu'il peut passer le premier tour. Ils n'ont jamais rien lâché et auraient pu revenir dans le match à n'importe quel moment » a, pour sa part, expliqué Tiago à la Fifa.
La prestation de l'Angola n'a rien à voir avec celles que le pays, tout juste sorti d'une guerre civile, a pu offrir lors des deux précédentes rencontres avec le vice-champion d'Europe. Lors d'un match amical en 1989, les Palancas negras avait été balayées d'un cinglant 6 à 0. En 2001, la chicotte fut moins sévère avec un score de 5 buts à 1. Le match de dimanche témoigne donc du fait que le football angolais, dont la plupart des acteurs évoluent en deuxième division portugaise ou en championnat national, a prix du grade. Beaucoup.