Après une longue réflexion, l'ancien président de l'Olympique de Marseille a décidé de conduire une liste pour les élections municipales à Marseille. Une liste qui se veut sans étiquette et qui va réunir membres de la société civile et déçus des partis politiques traditionnels.
Vers une nouvelle carrière pour Pape Diouf ? Après avoir été agent de joueurs et surtout propulsé président de l’Olympique de Marseille, l’ancien journaliste sportif s'est présenté comme candidat pour des élections municipales à Marseille. Une candidature officialisée ce mardi lors d'une conférence de presse tenue dans la citée phocéenne et qui se veut avant tout sans étiquette politique, pour celui qui a pourtant soutenu François Hollande lors des présidentielles.
“Je me méfie de tous les partis, de tous les appareils politiques. Je n'ai pas d'attirance pour ça. Je constate que Marseille a perdu son âme en dépit de sa formidable situation géographique et de ses atouts humains parce qu'ici les politiques ont joué leurs desseins personnels plus que le collectif“, confie notamment Diouf à Le Monde, lui qui va désormais devoir affronter Jean-Claude Gaudin (UMP) le maire sortant, Patrick Mennucci (PS), ou encore Stéphane Ravier (FN).
Sortir du clivage droite-gauche
Pape Diouf "quand un lampadaire est en panne, ce n'est ni de gauche ni de droite de chercher à le réparer" #marseille #sensdelaformule !
— Selliez (@TSelliez) 4 Février 2014
Dans une ville multiculturelles et hétéroclite comme Marseille, son programme va droit au but, à l'image du club local : réduire la fracture sociale. “La ville ne retrouvera un élan que si la fracture sociale est réduite. Le Sud ne sera jamais tranquille si le Nord ne l'est pas. Cette situation me rappelle l'autre fracture Nord-Sud, celle qui se rejoint à Lampedusa, quand des milliers d'Africains tentent de pénétrer en Europe.”
En revanche, cette candidature de Pape Diouf fait grincer des dents du côté du gouvernement et ce jusqu'au palais de l'Elysée. Car la présence de l'homme de 62 ans parmi les candidats risque de faire perdre des voix au candidat socialiste, Patrick Mennucci. Le président de la République, a d'ailleurs reçu Pape Diouf lundi afin de le convaincre de se rallier à la liste de la gauche, sans succès. En politique comme lors de son passage à la tête de l'OM (de 2005 à 2009), Diouf semble bel et bien inflexible. Le scrutin est prévu pour les 23 et 30 mars prochains.