Atal : les raisons de ses blessures enfin expliquées

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Youcef Atal, cadre de l'OGC Nice et de l'équipe nationale d'Algérie, est un joueur fragile. Même s'il n'a que 26 ans et encore du temps pour passer des paliers, ses blessures fréquentes freinent sa carrière.

Onze. C'est bien sûr le nombre de joueurs d'une équipe sur un terrain de football, mais aussi le nombre de minutes qu'il aura suffi à Youcef Atal (OGC Nice, Ligue 1) pour rechuter. Le contexte ? Sheriff Tiraspol-Nice, manche aller des huitièmes de finale de la Ligue Europa Conférence, le 9 mars dernier. Alors de retour après un mois et demi d'absence, le latéral droit formé au Paradou AC a de nouveau rechuté. D'après son club, dont le constat est relayé ce samedi par L'Equipe, Atal « a des fibres musculaires rapides et fragiles, des antécédents (des cicatrices musculaires) qui favorisent la rechute. Son cas n’est pas simple. Mais il est loin d’être désespéré. Car il suffirait qu’il enchaîne sans pépin pendant quelques mois pour stabiliser son état musculaire. Et retrouver un rendement physique digne de son talent et de sa vitesse ». C'est tout le mal qu'on lui souhaite.

A l'occasion du déplacement à Troyes ce dimanche 30 avril, l'international algérien (29 capes, 2 buts) effectuera son grand retour dans le groupe des Aiglons, actuels 10èmes de Ligue 1. Parce qu'il est un joueur un peu à part avec ses blessures successives, le staff niçois lui a octroyé un programme spécifique dans la semaine, à base de charges de travail plus légères que celles de ses coéquipiers.

Un cauchemar qui dure depuis 4 ans…

Avant d'arriver à l'OGC Nice, Youcef Atal n'était qu'un jeune joueur prometteur. Certes, il avait déjà goûté aux joies de la sélection algérienne (4 sélections) mais il n'en était pas encore un des hommes forts. Son CV en club n'était garni que de deux saisons pleines (54 matchs) dans l'antichambre de l'élite du football algérien, avec son club formateur du Paradou AC, puis d'une saison quelconque au KV Courtrai, en D1 belge. Dix petits matchs, pas plus. Des blessures ? Oui, déjà. Mais le talent du bonhomme, rapide comme l'éclair, était trop grand pour que l'OGC Nice ne passe à côté. Sa première saison sur la Côte d'Azur en 2018-2019, sera – encore à ce jour – la plus aboutie de sa carrière. Youcef Atal fait partie des révélations de la Ligue 1. Il est même convoité par le Paris-Saint-Germain mais les négociations n'aboutiront pas.

Depuis, le natif de Boghni (Kabylie) vit des saisons erratiques. Il suffit de jeter un oeil à ses statistiques pour le comprendre. 13 matchs de Ligue 1 la saison suivante, puis 18, 17 et 13 pour l'exercice en cours. Digne d'un second couteau ou d'un joueur consumé par les blessures. Atal appartient évidemment à la seconde catégorie. Contusions, blessures articulaires ou musculaires, épaule, clavicule, genoux, cheville…  Le bonhomme est un habitué de l'infirmerie. Pour tenter de mieux comprendre ses blessures qui agacent notamment son sélectionneur Djamel Belmadi, il ira notamment au Qatar, sans en apprendre davantage. Alors, il se contente d'adapter ses charges de travail en espérant retrouver de la constance sur le plan physique. Un critère essentiel pour continuer à performer au haut-niveau et prolonger chez les Aiglons, où son contrat court jusqu'en juin 2024.

Atal : les raisons de ses blessures enfin expliquées

Anthony Olivier

Explorateur et gratte-plume du football africain, j'aime brosser le portrait des nouvelles pépites du continent.