Belgique-Teddy Ngoy : “Le Standard de Liège ne m’a pas fait signer à cause de mon comportement”

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Teddy Ngoy a un parcours pour le moins atypique. Passé par le Standard de Liège, le joueur de 22 ans évolue désormais en Conference South (6e division anglaise), à Staines Town, un club basé près de Londres. Rêvant de professionnalisme et de football anglais, ce défenseur belge, d'origine congolaise, capable de jouer au milieu du terrain a connu un véritable parcours du combattant avant de trouver un club et, surtout, un toit.


Teddy, tu es notamment passé par le Standard dans ta jeunesse, mais peu d’infos circulent sur ton parcours. Quel est-il ?

J’ai commencé à 8 ans dans un petit club de Liège. Un an plus tard, j’ai été au FC Liège. Ensuite, j’ai été repéré par le Standard. Il m’avait supervisé quand j’avais 15 ans, mais l’entraîneur de l’époque pensait que je n’avais pas le niveau. Après, un des scouts m’a rappelé en disant qu’il voulait me voir à nouveau. J’ai fait les tests et on m’a dit que mon niveau était bon cette fois. On m’a même directement mis en espoir, alors que l’équipe des jeunes me suffisait largement (rires).

Un pas de géant pour l’adolescent rêveur que tu étais…

Clairement ! Je ne m’attendais pas à ça, même si j’ai toujours rêve d’être professionnel. Au fur et à mesure, ce rêve commençait à se rapprocher car je côtoyais le groupe pro. Mais, bizarrement, ce n’était pas évident mentalement, car j’étais en retard. J’avais un niveau à rattraper sur la qualité de passe, la vision du jeu. Je jouais avec quatre ou cinq touches et on me demandait d’en faire trois, puis deux et une. Mais j’ai grandi avec des gens qui touchaient beaucoup le ballon et j’adore ça (rires). Je devais aller plus vite, mais le staff était assez content de moi sur ma progression technique.

C’était vraiment super quand j’y repense. Je suis passé à deux doigts de signer mon contrat. Sauf que ça ne s’est pas fait à cause de mon comportement. Je n’étais pas assidu à l’époque. Je jouais dans la rue et je suis arrivé au Standard. C’était fou pour moi ! Je voulais jouer, progresser et que les choses se passent tranquillement. J’aurais dû plus me bouger, mais j’étais détaché.

Tu étais encore un gamin insouciant ?

Un peu, oui. Quand je pouvais placer un petit geste technique, je le faisais (rires).

Cette fin d’aventure a forcément été une grosse claque. Est-ce que tu as immédiatement rebondi ou tu as eu besoin d’un peu de temps pour digérer ?

Franchement, je voulais arrêter le football. Ça m’avait dégoûté. Je n’avais pas trop le moral, mais des agents m’ont contacté. Un m’a notamment parlé d’Angleterre, mais sans aller plus loin. Il y avait des clubs intéressés par mon profil, comme Anderlecht ou le GBA. Mais je ne voyais rien arriver, ça commençait à me décourager. Donc, je me suis décidé à me débrouiller tout seul.

Vu ton CV et ton âge, tu étais une proie facile pour les différents intermédiaires et agents tournant autour du football ?

Totalement. J’ai entendu de très belles promesses. Mais je n’ai fait que les entendre (rires). Pourtant, Wolfsburg était vraiment intéressé. A l’époque, j’avais fait un tournoi en Allemagne et un scout de Lille avait aimé mon profil aussi. Sauf que c’était le moment où j’avais signé au Standard. Avec un agent, je me suis dit qu’à cause de mes problèmes de comportement, ce n’était pas possible d’aller à Lille. Je lui ai donc parlé de Wolfsburg. Mais rien du tout. J’ai préféré agir en solo.

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