Révélé au plus haut niveau la saison dernière et sacré champion de France avec Montpellier, Younes Belhanda peine à confirmer tout son potentiel au sein du club héraultais. Moins influent dans le jeu, l'international marocain brille par intermittence sur le terrain, au grand dam de ses dirigeants. Annoncé sur le départ à l'intersaison, il était pourtant resté pour découvrir et disputer la Ligue des Champions avec son club formateur. Mais face à l'intérêt de certaines formations, et surtout à la déception de la direction héraultaise, le milieu de terrain pourrait finalement quitter le MHSC plus tôt que prévu.
L'avenir de Younes Belhanda passe-t-il encore par Montpellier ? Une question à laquelle le club héraultais semble être en train de sérieusement réfléchir après la première partie de saison de son meneur de jeu. Sacré champion de France la saison dernière, et surtout meilleur joueur africain de Ligue 1, le milieu de terrain marocain s'est révélé aux yeux des amoureux du ballon rond en prenant une nouvelle dimension et surtout en devenant une des stars du championnat France. Sauf que, passée l'euphorie du titre, la confirmation tarde à arriver pour l'international marocain, qui souffle le chaud et le froid depuis le début de la saison.
Vers une séparation dès cet hiver ?
Longtemps handicapé par une blessure à la cheville contractée en sélection, le natif d'Avignon a mis du temps avant de retrouver le groupe montpellierain et surtout enchaîner les matchs. Des matchs au cours desquels le joueur de 22 ans a brillé par intermittence, malgré ses 6 buts en trompe l'oeil, mais surtout deux cartons rouges reçus. Deux exclusions assez symptomatiques de la frustration d'un joueur qui ne parvient pas à donner la pleine mesure de son potentiel. La dernière exclusion en date à Lille étant pour un coup de pied assez incompréhensible. Une attitude qui a de quoi énerver du côté de la direction du MHSC.
Déçu par le rendement de son joueur, le truculent président Louis Nicollin, qui s'est longtemps refusé à vendre son meneur de jeu, ne serait plus contre un départ. “Je ne suis pas remonté. J’estime que depuis le début de la saison, il ne répond pas aux attentes et aux promesses qu’il laissait entrevoir“, a ainsi réagi le dirigeant lundi soir sur les ondes de RMC, avant d'aborder les envies de départ d'un joueur qui était longtemps son protégé : “C’est normal qu’il aille voir ailleurs et qu’il flambe ailleurs. Je crois qu’à Montpellier, c’est fini.” Et le président même de fixer le prix pour laisser partir le milieu de terrain : “On monte à 15 millions d’euros et tout ira bien. En Angleterre, Hazard est parti pour 42 millions d’euros. Bon aujourd’hui, Belhanda n’arrive pas à la cheville d’Hazard même si j’avais dit qu’il avait deux Hazard dans les jambes… Je pense quand même qu’il vaut 15.”
Fenerbahçe et Tottenham sur les rangs
Le divorce est donc proche entre un joueur qui peine à digérer son excellente saison dernière et un club déçu de son niveau actuel. Reste alors à lui trouver une porte de sortie pour que tout le monde y trouve son compte. Mais là encore, Nicollin tient à avoir son mot à dire : “Il paraît que Fenerbahçe est sur les rangs mais on ne sait ni combien, ni comment… Et moi les Turcs, je les adore, mais ils sont radiés de l’UEFA pour quelque temps. Je veux bien le vendre, mais je veux des espèces sonnantes et trébuchantes.”
En d'autres termes, le président privilégie “un club anglais“, ce qui serait pas pour déplaire à Belhanda, pisté lors du mercato estival par plusieurs formations du Royaume. Les deux parties pourraient être exhaussées puisque Tottenham, toujours à la recherche d'un successeur au Croate Luka Modric, serait sur le point d'entamer des négociations avec les conseillers du joueurs et ainsi lui offrir une porte de sortie. Un départ au milieu de la saison qui pourrait paraître prématuré, mais qui est peut-être la meilleure pour un joueur et un club qui sont visiblement arrivés au bout de leur histoire.
