Le gardien de but de l'équipe nationale de football junior du Bénin a été agressé mortellement dimanche, selon une source policière, par une bande armée de couteaux. Yessoufou « Campos » Samiou aurait été conduit à la clinique Boni, avant d'être transporté au Centre national hospitalier et universitaire de Cotonou, où il est décédé « vers midi » ce lundi. Le mobile de cette attaque reste pour l'instant inconnu.
Avec notre correspondant au Bénin Wilfrid Ndong
Pourquoi Yessoufou « Campos » Samiou a-t-il été tué ? Le gardien de but de l'équipe nationale de football junior du Bénin a été agressé à l'arme blanche, dimanche soir, par un groupe d'individus encore non-identifiés. Le lycéen de 19 ans, vice-champion du Bénin l'an passé avec son club senior, le Buffle Borgou, n'a pas survécu à ses multiples blessures, qui l'ont arraché à la vie ce lundi, au Centre national hospitalier et universitaire de Cotonou (CNHU). Le mobile de cette attaque meurtrière reste encore, lui aussi, indéterminé.
La veille du drame, les Ecureuils juniors avaient disputé un match à leur domicile contre le Nigeria, dans le cadre de la 14e Coupe d'Afrique des nations junior de la Confédération africaine de football (Caf). Une rencontre qui s'est soldée par un cinglant 3-0 pour les Nigérians. Le onze junior béninois n'aurait pas brillé ce jour-là, si l'on en croit la Pana, qui a constaté qu'après les buts de Ismaila Taiwo Taye, Abwo David Solomon et Nsofor Obinna Victor (25e, 33e et 46e), « les Béninois, très maladroits dans la défense adverse, n'ont pu réduire la marque jusqu'à la fin du temps réglementaire ».
L'équipe malchanceuse a été hébergée à l'hôtel Eldorado de Cotonou, situé proche de la mer. La police a recueilli quelques témoignages. « L'entraîneur a expliqué qu'aux environs de 22 heures, dimanche, ‘Campos' a fait semblant de répondre à un appel sur son portable. Il est alors descendu. Des témoins de l'hôtel l'ont vu avec une jeune femme sur la plage. C'est là qu'il a été agressé par un groupe de personnes armées avec des couteaux », rapporte une source de la direction générale de la police nationale. La thèse du groupe agresseur va dans le sens inverse des informations recueillies par l'Agence Télégraphique Suisse. Cette agence suisse d'information a interviewé Suleiman Habuba, un porte-parole de la Caf, qui explique en effet que c'est un « fan non-identifié » qui a ôté la vie à « Campos ».
Qui et pourquoi ?
La « jeune fille a averti le personnel de l'hôtel, qui a averti la gendarmerie. C'est elle qui a conduit le jeune homme à l'hôpital », précise une source proche de l'enquête. Yessoufou « Campos » Samiou a été conduit à la clinique Boni dans, le quartier d'Akpakpa (Cotonou), pour y être soigné. « Mais le personnel n'a rien pu faire pour lui et il a donc été transféré au Centre national hospitalier et universitaire », précise notre contact à la direction générale de la police nationale. Là aussi, ils n'ont pas pu le sauver. « Il est décédé vers midi et son cops a été transporté à la morgue de Proci », nous informe un personnel du CNHU.
Une enquête est en cours pour déterminer ce qui a motivé ce crime. Notre source de la direction générale de la police nationale exclut l'argent, avant de se demander si la défaite des jeunes Ecureuils ne serait pas en cause. Notre source proche de l'enquête souligne quant à elle que « l'enquête en est à sa phase préliminaire. Nous avons eu les échos de l'hôtel, mais nous n'avons pas de témoins directs. Nous n'avons pas le nom de la fille avec qui le joueur était ni celui des agresseurs. Nous n'avons donc pas encore de version à donner. Mais nous nous attachons à identifier les coupables ».
Le président de la Caf, Issa Hayatou, s'est déclaré pour sa part « attristé par la mort de ce jeune joueur qui apportait de l'espoir à son pays », peut-on lire sur le site de la confédération. Septime Tolli, directeur de publication à l'Evénement, souligne en effet « qu'il évoluait avec les seniors en tant que réserviste et qu'il était l'un des meilleurs sur le plan national ».