Bénin : une nouvelle débâcle qui pose question

Publié le par , actualisé le

Déjà éliminés de la CAN 2015, les Ecureuils du Bénin se sont lourdement inclinés 6-1 face au Maroc . Une nouvelle débâcle qui vient mettre en lumière, les maux profonds dont souffre le football béninois.


De notre correspondant à Cotonou

Les résultats se suivent et se ressemblent pour les Ecureuils du Bénin. Aux joies qui accompagnent les très improbables victoires du onze national béninois, succèdent bien vite la colère et l’amertume attachées aux défaites des poulains de Didier Ollé-Nicole.

Il faut dire que le nouveau sélectionneur n’a que très rarement eu l’occasion de rire depuis son arrivée à la tête de la sélection béninoise. Sur les 6 matches officiels disputés par le Bénin depuis son intronisation, il n’en a remporté que 3. Ratio mitigé d'une victoire tous les deux matchs gâché avec la déroute d’Agadir au cours de laquelle es Béninois ont enchaîné une troisième défaite consécutive, et surtout, leur plus grande humiliation depuis un certain 6-2 face à la Côte d’Ivoire en Juin 2011.

Faiblesse des joueurs locaux et du championnat

Alors, si d’aucuns argueront du fait qu’il ne s’agissait que d’une rencontre amicale, les plus lucides admettront que le football béninois est plus malade que jamais. Généralement, en cas de défaite, c’est le sélectionneur qui est pointé du doigt. Mais ici, Didier Ollé-Nicole ne saurait être tenu responsable à lui tout seul, car cela fait maintenant de nombreuses années que le football au Bénin porte le triste sceau de l’amateurisme.

Les timides réformes amorcées il y a de cela quelques années, notamment avec le lancement de la Moov Ligue 1 béninoise n’ont pas fait long feu. Très tôt, le pays est retombé dans des travers qui ont conduit à la suspension du championnat.

Depuis, le football peine à reprendre son envol et le pays ne dispose pas d’un championnat professionnel, encore moins de centres de formation valables. Alors certes la sélection national béninoise dispose d’individualités talentueuses telles que Stephane Sessegnon, Frédéric Gounongbé ou encore Rudy Gestede, mais il ne s’agit là que de fiertés éphémères dont la relève est loin d’être assurée.

En somme, à moins de relancer la formation et d’avoir un championnat national aussi professionnel que compétitif, le Bénin risque de recevoir dans les années à venir, des raclées comparables à celle d’Agadir, voire même, de plus grandes.

Avatar photo

Francis Ahlé