Longtemps caricaturée en raison de sa propension à s’appuyer sur les binationaux plutôt que sur les joueurs du cru, la sélection algérienne avait pourtant beaucoup plus de mal à convaincre les joueurs nés en France au début des années 2000. L’ancien Fennec Antar Yahia estime que tout a changé avec sa génération, lorsque les binationaux ont été influencés par les deux grandes vedettes africaines de l’époque.
«Il y avait déjà des prémices à l’époque comme Djamel Belmadi qui n’avait pas joué avec les juniors en France. Avec Karim Ziani, Nadir Belhadj, ou encore Madjid Bougherra, on voulait faire comme Samuel Eto’o ou encore Didier Drogba, défendre les couleurs de notre pays. Et on l'a fait au même titre que ces garçons-là», a noté avec fierté l’actuel directeur sportif de l’USM Alger au micro de RFI. «Après, les autres nous ont emboîté le pas, et c’est tant mieux. Et j’espère que ça va continuer comme ça.»
Riyad Mahrez, Ismaël Bennacer, Sofiane Feghouli, Yacine Brahimi, Aïssa Mandi… Ces dernières années, les Fennecs ont encore pu compter sur le renfort de précieux binationaux.