Burkina Faso-Algérie : délocalisé au Maroc, pourquoi ce match est-il si spécial ?

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Faute d’homologation de son Stade du 4 août par la FIFA, le Burkina Faso «reçoit» l’Algérie non pas à Ouagadougou mais au Grand Stade de Marrakech, au Maroc, ce mardi pour le compte de la 2e journée des éliminatoires du Mondial 2022. Ce match intervient à un moment très particulier pour les Fennecs puisque l’Algérie et le Maroc, deux voisins aux rapports parfois tumultueux, ont rompu leurs relations diplomatiques le 24 août à l’initiative de l’Algérie qui a dénoncé les «actions hostiles» de son voisin.

Si le climat est donc on ne peut plus tendu politiquement, tout est fait en revanche pour que cela n’impacte pas le sportif. Dès l’arrivée des Algériens, lundi à la mi-journée à l’aéroport de Marrakech-Ménara, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) avait ainsi dépêché son secrétaire général, Tarik Najem, afin d’aider les Verts dans leurs démarches logistiques.

Dans la lignée du sélectionneur algérien Djamel Belmadi, qui avait assuré dès la semaine passée aborder ce déplacement «sans paranoïa excessive», le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Charaf-Eddine Amara, a détendu l’atmosphère à son arrivée sur le sol marocain. «Nous sommes heureux d’être parmi nos frères au Maroc. (…) Tout nous a été facilité pour notre séjour. Je remercie chaleureusement les Marocains et la Fédération royale marocaine de football pour ce bel accueil», a encensé le dirigeant pour Le360 Sport.

Lekjaa «à disposition» de Belmadi

Le ton est tout aussi courtois chez le président de la FRMF, Fouzi Lekjaa. «Nous avons fait tout notre possible pour remettre le stade de Marrakech dans de meilleures conditions et offrir à nos frères algériens un agréable séjour», aurait promis le dirigeant dans des propos rapportés par le média Fesnews. «Le peuple marocain, la Fédération marocaine, et l’ensemble des installations sportives marocaines sont à la disposition de l’entraîneur de la sélection algérienne Djamel Belmadi et ses joueurs.»

Par le passé, l’Algérie a déjà joué au Maroc en pleine crise diplomatique entre les deux pays et le site DZfoot rappelait notamment un précédent remontant au 9 décembre 1979 lorsque les Fennecs s’étaient imposés 5-1 face au Maroc à Casablanca lors des qualifications pour les Jeux Olympiques. Dans un stade à huis clos et face à un adversaire «neutre», l’ambiance s’annonce nettement moins bouillante cette fois. Et puis rappelons que ce ne sont pas les peuples entre eux mais les gouvernements en place qui se trouvent de toute façon actuellement en froid…

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Rédaction

Issa Hayatou, Ahmad Ahmad, Patrice Motsepe… Lancée en 2010, la rédaction d’Afrik-Foot en a vu défiler des présidents de la CAF. Sa plume peut parfois être acerbe mais elle a toujours le même objectif : œuvrer au développement du football africain, sans rien cacher de ses réussites comme de ses faiblesses.