Malgré la défaite face au Cameroun samedi en match amical (2-3), Gernot Rohr, le sélectionneur du Burkina Faso, se dit “satisfait sur l’ensemble du match”, même s’il regrette le manque de rigueur et de réalisme de ses poulains. Côté camerounais, Volker Finke a mis en avant la performance de Clinton Njie, auteur d’un doublé. Retrouvez les principales réactions à l’issue du match.
Au Stade olympique Yves du Manoir de Colombes,
Gernot Rohr (sélectionneur du Burkina Faso) : “Sur l’ensemble du match, je suis satisfait, mais pas sur la fin… parce qu’on a perdu. Sans nos joueurs clé (Jonathan Pitroipa et Alain Traoré, blessés, ndlr), notre objectif était de procéder à une autre animation offensive. Elle m’a donné satisfaction : nous nous sommes créés des occasions, nous avons marqué deux jolis buts. Bon, on a oublié d’en marquer d’autres… On a manqué de réalisme, on aurait dû marquer plus. Mais lorsqu’on se crée autant d’occasions, on peut quand même se dire que ça va finir par rentrer. On a un jeu plaisant, avec la participation de tous, notamment des défenseurs, et beaucoup de mouvements. Cela nous rend assez confiant pour aborder le match contre les Comores (1ère journée des éliminatoires de la CAN 2017, le 13 juin, ndlr).
En seconde période, on a procédé à des changements puisque l’objectif n'est pas de gagner absolument ce match amical mais de battre les Comores en faisant un bon match. Donc j’ai commencé à sortir les uns et les autres et l’équipe était un peu affaiblie, elle avait du mal à tenir le match. Ceci dit, pendant 70 minutes, elle m’a donné satisfaction. Il faut corriger les erreurs défensives, parce que sur un ou deux but(s), on a fait des cadeaux qu’il faudra éviter de faire à l’avenir.
Ce qui me laisse encore sur ma faim est la rigueur défensive à améliorer : les relances contrées ou des prises de risques derrière qui ont permis à l’adversaire de se relancer. On a fait cette erreur, mais je pense que ces matches sont là pour les cibler et pour en tirer la leçon.”
Volker Finke (sélectionneur du Cameroun) : “Mon ami Clinton (assis à côté de lui, ndlr) a confirmé aujourd’hui. C’est aussi le résultat de ses deux derniers mois en club. Il est en pleine forme, c’est une bonne situation, mais lui aussi, comme les autres jeunes, doit confirmer. C’est pourquoi je dis qu’un match comme ça est très bon pour les entraîneurs : on voit les forces et faiblesses. Il y avait beaucoup d’absents.
Je crois que les deux équipes ont fait un match très intéressant. Toutes les deux ont des forces et des qualités. C’est le plus important dans ce genre de match et ça va beaucoup nous aider pour travailler dans les prochains mois. On a besoin de matches comme ça pour avancer.
Le trou au milieu de terrain en première mi-temps, c’est parce que Vincent Aboubakar et Léonard Kweuke restaient tous les deux devant. On a corrigé ça après la pause.”
Bakary Koné (défenseur du Burkina Faso) : “On a fait un stage où on était en reconstruction après la CAN. On se reconstruit avec beaucoup de jeunes. On a été bien dans l’ensemble mais on n’a pas bien fini le match. Il y a beaucoup d’erreurs défensives qu’on doit corriger. Offensivement, on a bien joué mais défensivement, on n’a pas eu assez de rigueur. Vu l’état d’esprit et tout ce qu’on a fait pendant le match, je pense qu’on méritait de gagner. Après le deuxième but, on a commencé à faire des passes en arrière, donc il y a encore beaucoup de choses à corriger. En commençant par moi-même.”
Karl Toko-Ekambi (attaquant du Cameroun, qui a fêté sa première sélection, quelques heures après son mariage) : “Je ressens beaucoup de joie, mais aussi beaucoup de fatigue. Je profite de ces bons moments : le mariage, la sélection. Tout s’est bien passé, j’espère que ça va continuer comme ça.”
(Sur le scénario du match) “C’est pas mal, ça fait plaisir, on perdait 2-1, on a mis deux buts en quelques minutes. On a réussi à gagner le match, on est contents. J'ai été bien accueilli en sélection. On essaie de créer un esprit de groupe. On veut tous aller dans le même sens, j’espère qu’on va réussir.“