CAF : Anouma prépare sa riposte devant le TAS

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Après l'adoption d'une loi qui a modifié les modalités pour être candidat à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), lundi lors d'un congrès exceptionnel aux Seychelles, le candidat ivoirien Jacques Anouma a décidé de faire appel de cet amendement voté pour se présenter aux élections concernant la tête de l'institution en mars 2013 au Maroc.


Jacques Anouma souhaite rester dans la course. Lors d'une réunion exceptionnelle à Maya aux Seychelles ce lundi, les présidents des Fédérations africaine devaient valider ou pas une proposition de loi soumise par le président de la Féderation algérienne de football, Mohamed Raouraoua, avec le soutien d'Issa Hayatou, le mois dernier, à savoir que “tout candidat aux élections à la présidence de la Confédération africaine de football, outre les compétences nécessaires, devra être ou avoir été membre du Comité exécutif de la CAF.” A l'issue du vote, le oui l'a emporté avec 44 voix pour, alors que 6 pays dont le Liberia, Côte d`Ivoire, Sénégal, Niger, Mali et Burundi ont voté contre cette loi, plus une abstention, parmi les 51 membres.

Ainsi, il faudra “être ou avoir été membre du comité exécutif de la CAF” pour postuler à la présidence de l'instance suprême du football africain. La nouvelle règle ne devrait permettre qu'aux 13 membres élus du Comité exécutif d'être éligibles à la tête de l'institution. A la suite de cette modification, l'unique candidat face à Hayatou pour les élections de la CAF de mars 2013, l'Ivoirien Jacques Anouma, qui n'est pas un membre du Comité exécutif de la CAF, mais de la FIFA, est éliminé de la course. Mais voilà, l'ancien patron du football ivoirien n’abandonne pas la bataille et veut tirer profit de la confusion du texte qui ne dit pas clairement que les membres du Comité exécutif de la CAF issus du quota de la FIFA ne sont pas éligibles, pour pourvoir rester dans la course à la présidence.

Le TAS va trancher

Pour contrer le dernier coup de poker du Camerounais Issa Hayatou, président en exercice à la CAF depuis 1988 et qui souhaite enchaîner un nouveau mandat, son rival Jacques Anouma va utiliser l'arme juridique avec le Tribunal arbitral du Sport (TAS) pour déjouer le plan du Lion Indomptable. L'homme de 58 ans qui est membre exécutif de la FIFA, dispose de 90 jours pour renverser la situation pour pouvoir continuer à défendre ses chances d'être président de la CAF en mars 2013 au Maroc. Avec l’ambiguïté de la loi qui stipule qu'il faudra “être ou avoir été membre du Comité Exécutif de la CAF“, personne ne peut dire si l'unique candidat face à Issa Hayatou pour les élections en mars 2013, est écarté ou pas de la course à la présidence.

Car, au Comité exécutif de la CAF, on distingue trois types de membres. Il y a ceux qui ont été élus au titre du comité lui-même, ceux qui ont été cooptés par Issa Hayatou et les membres africains du comité exécutif de la FIFA, qui sont d’office membres du Comité exécutif de la CAF mais n'ont pas le droit de vote. De plus, la dernière loi entre en vigueur seulement dans 90 jours et quand elle sera en place les présidents des Fédérations africaines ne pourront plus être candidats pour être à la tête de la CAF. Donc en attendant plus de précisions et d'explications dans la validation de cette dernière résolution acceptée par l'Assemblée générale, Jacques Anouma serait toujours en course pour être futur président de la CAF et peut déposer sa candidature à partir du 11 septembre jusqu'en décembre 2012.

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Abou Cissé