La CAF a annoncé mercredi que la demi-finale aller de la Ligue des champions entre l’ES Sétif et le TP Mazembe, qui aura lieu samedi, se déroulera à huis-clos. Cette décision fait suite aux débordements des supporters de l’Aigle Noir lors de la phase de groupes.
Depuis dix jours, une épée de Damoclès planait sur la tête de l’ES Sétif. Le couperet est tombé mercredi puisque le club algérien évoluera à huis-clos lors de la demi-finale aller de la Ligue des champions contre le TP Mazembe samedi, dans son antre du 8 mai 1945. La Commission d’organisation des compétitions interclubs de la CAF en a décidé ainsi, mercredi.
“Cette décision fait suite à des sanctions pécuniaires et des rappels à l’ordre formulés par le jury disciplinaire de la CAF“, rappelle un communiqué. Car les supporters de l’Aigle Noir n’en sont pas à leur coup d’essai. Au cours de la phase de groupes de la compétition, des “incidents répétés” ont été signalés. Il est reproché aux supporters de l'ESS d'avoir allumé des fumigènes lors des matches contre le Al Ahly Benghazi et l’Espérance de Tunis.
Etat de choc
Surtout, le public de l’ES Sétif a fait preuve d’un “comportement antisportif” contre les Tunisiens. “Certains supporters ont même envahi les vestiaires et ont proféré menaces et mots déplacés à l’encontre de l’arbitre“, rappelait la CAF le 4 septembre.
L’Aigle Noir paie aussi – probablement- les pots cassés après la mort tragique d’Albert Ebossé. En rendant cette décision, la CAF a sans doute voulu éviter de prendre des risques alors que les équipes visiteuses sont inquiètes à l’idée de se rendre en Algérie depuis le décès de l’attaquant camerounais.
Le mois dernier, le Mali avait demandé – en vain- à l’instance africaine la délocalisation de son match face aux Fennecs (0-1). Les débordements des supporters sétifiens ainsi que le drame sont aujourd’hui payés au prix fort par l’ESS qui devra faire sans le soutien de son public face aux redoutables Corbeaux de Lubumbashi.