CAF : Hayatou réussit son coup d’état

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A l’occasion du congrès exceptionnel de ce lundi aux Seychelles, le président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou, a obtenu l'accord des présidents de fédération pour appliquer un nouvel amendement concernant les modalités pour être candidat à la présidence de l'institution qui régit le football africain. Un changement qui élimine l'unique candidat qui comptait se présenter face à lui pour les élections de mars 2013, l'Ivoirien Jacques Anouma.


Issa Hayatou, élu président de la CAF depuis 1988, est parti pour rester encore quelques années à la tête de l'Institution. Lors de la réunion exceptionnelle qui s'est déroulé aux Seychelles ce lundi, les différents présidents de fédération devaient voter un amendement que Mohamed Raouraoua, président de la Fédération algérienne de football (avec le soutien d'Issa Hayatou), a proposé au mois d’août dernier, à savoir que “tout candidat aux élections à la présidence de la Confédération africaine de football, outre les compétences nécessaires, devra être ou avoir été membre du Comité exécutif de la CAF.

Anouma éliminé

Sur les 51 membres, 44 fédérations se sont prononcées en faveur de cette modification lors d’un vote qui a eu lieu à main levée. 6 pays dont le Liberia, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Mali, le Niger et le Burundi ont voté contre, alors qu'il y a eu une abstention. Le candidat Jacques Anouma qui n’est pas membre du comité exécutif de la CAF, composé de 13 personnes, ne pourra donc en définitive pas se présenter en mars prochain, lors des élections pour la présidence de l'instance africaine, qui aura lieu au Maroc. Ainsi, la voie est à présent libre pour une réélection de son rival, le président en exercice, le Camerounais Issa Hayatou en poste depuis 1988, soit bientôt… 25 ans. Au Comité exécutif de la FIFA, l'Ivoirien Jacques Anouma est considéré comme un simple observateur à la CAF, grâce à son titre obtenu au sein de la FIFA, après avoir dirigé la Fédération ivoirienne (FIF).

Malgré la sentence, l'ancien président de la FIF ne baisse pas les bras pour autant. “Il faudra d’abord justifier que cet amendement me concerne. Ce n’est pas forcément avéré… Si vraiment je suis visé, ce serait absolument regrettable. Sur le plan éthique, cette proposition venant de la Fédération algérienne de football (Faf) est assez discutable. Si elle est votée, ce serait indiscutablement un recul pour le football africain“, assure-t-il sur le site officiel de la FIF. Puis l'homme de 58 ans tempère et affirme qu'il acceptera la décision mais qu'il continuera à travailler pour le football africain d'une autre manière. “Cette assemblée générale est souveraine, et je me plierai à sa décision, car je suis un démocrate. Mais si je ne peux pas être candidat, je me battrai pour le football africain, même si c’est avec le soutien de deux ou trois personnes.” En attendant l'évolution de cette affaire, dans le camp Hayatou on peut avoir le sourire…

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Abou Cissé