Dans deux ans, Issa Hayatou sera âgé de 70 ans et devra démissionner. Voilà qui tombe mal alors qu'il doit remettre en jeu son poste de président de la CAF en 2017. Le Camerounais est donc tenté de modifier une nouvelle fois le règlement pour abolir la barrière qui l'obligerait à démissionner à cet âge fatidique.
Présent ce week-end en Guinée Equatoriale aux côtés d’Issa Hayatou, Sepp Blatter, le président de la FIFA s’est joint à la croisade du président de la CAF contre les médias occidentaux, accusés de ne montrer que le mauvais côté du continent africain et de maintenir une forme de “colonisation“. Le Suisse n’a pas pu s’empêcher d’y aller de son bon mot.
“Les médias jouent un rôle. Aujourd’hui quand on ouvre les journaux ou qu’on regarde la télévision, on ne voit que des meurtres et des morts“, regrette-t-il. “On ne parle plus jamais des mariages, des princesses“. Visiblement friand de contes, fables et autres belles histoires, le dirigeant aurait aussi pu évoquer les sacres, et “re-sacres”, des rois. Un rang qui lui va plutôt bien, lui qui préside aux destinées du football mondial depuis 1998 et briguera un cinquième mandat en mai.
Verdict en avril
Que dire alors de son compère Issa Hayatou ? A la tête de la CAF depuis 1988, le Camerounais affiche sept mandats au compteur. Tout en conservant une ambition intacte. A 68 ans, le dirigeant s’approche de la barrière fatidique des 70 ans qui oblige, d’après les règlements de la CAF, tout dirigeant de l’instance à présenter sa démission.
Une contrainte qui enquiquine sérieusement Issa Hayatou, qui remettra son poste en jeu en 2017. Le Camerounais est donc tenté de faire comme en 2012, lorsqu’il avait réussi à faire modifier le règlement pour écarter Jacques Anouma, son principal concurrent : changer les règles du jeu à son avantage.
En ce sens, pour s’ouvrir un nouveau boulevard, il aurait soumis une proposition visant à abolir la limite d’âge, révèle Kickoff. Le texte doit être examiné lors du prochain Congrès de la CAF, prévu le 7 et 8 avril prochains. Et il y a peu de chances que l’issue soit défavorable à Issa Hayatou. Voilà qui permettra à la presse de parler du futur couronnement du “roi de la CAF”. Du faste et une cérémonie : c’est Sepp Blatter qui va être content.