Interpellé en juin à Paris par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclif), puis remis en liberté, le président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad, continue de faire l’objet de plusieurs controverses. Lundi, la BBC a ainsi publié une enquête qui soupçonne le Malgache d’avoir bénéficié d’une triple indemnité journalière (trois fois 450 dollars par jour) pour la période du 23 juin au 1er juillet 2018.
L’une des notes de frais du dirigeant adressée à la CAF indique en effet qu’il était en Russie pour la Coupe du monde durant cette période, pendant qu’une seconde stipule qu’il se trouvait au même moment au siège de la CAF au Caire, ce qui a donc donné lieu au versement de deux indemnités simultanées alors qu’Ahmad ne pouvait évidemment pas se trouver aux deux endroits en même temps. Enfin, il se pourrait également que la FIFA lui ait versé une indemnité au même moment pour sa présence au Mondial…
Promesse non tenue…
Interrogée sur cette affaire, la CAF n’a pas souhaité s’exprimer. «Pour l'instant, comme le Président a un profond respect pour les institutions, il garde ses réponses pour les équipes de la FIFA, qui dirigeront le futur audit (de la CAF, à partir du 1er août, ndlr)», a réagi l’instance panafricaine.
Par ailleurs, la BBC estime qu’Ahmad n’a pas respecté certaines de ses promesses de campagne. Alors qu’il avait promis après son élection de ne pas toucher de salaire pour son travail à la CAF, le dirigeant aurait finalement accepté, deux mois après son arrivée de recevoir un salaire mensuel de 40 000 dollars, soit environ 480 000 dollars par an, avec une prime annuelle de 80 000 dollars, indique le média britannique. Et malgré la transparence qu’il avait promis, Ahmad s’est bien gardé de communiquer à ce sujet. Voilà qui ne va pas améliorer l’image du dirigeant…