Les Lions Indomptables du Cameroun ont arraché la victoire 1-0 face à la sélection brésilienne, jeudi, dans leur premier match de la Coupe des Confédérations. Les Camerounais ont fêté comme il se doit cette première victoire d'une nation africaine face à une sélection brésilienne.
1 à 0. La sélection camerounaise s'est imposée face aux champions du monde brésiliens, jeudi, à l'occasion de leur premier match de la Coupe des Confédérations, grâce à une magnifique reprise des 25 mètres de Samuel Eto'o Fils. Un résultat qui pourrait passer au second plan si l'on se fie au prestige encore balbutiant de la jeune compétition, qui en est à sa sixième édition. Mais les Camerounais avaient de nombreuses raisons de sortir fêter l'événement dans la rue.
” La Coupe des Confédérations était vue au Cameroun comme un rattrapage. Avant de quitter le pays, les joueurs ont eux-mêmes déclaré qu'ils allaient tout faire pour effacer les déboires des Lions à la Coupe du monde 2002 “, explique Luis Matea, journaliste sportif à Cameroon Tribune. A cela s'ajoute une autre raison, plus importante peut-être. ” Le Cameroun est le premier pays africain à vaincre la sélection brésilienne. Quatorze nations africaines ont déjà rencontré le Brésil en match officiel, aucune ne l'avait jamais battu avant nous. L'avant-dernière en date, le Nigeria, la semaine dernière, a perdu sur le score de trois buts à zéro. ”
Coupures de courant
Avec l'absence de Zidane, Makélélé et Viera en France, de Roberto Carlos et Ronaldo au Brésil, ou encore de Mboma au Cameroun… Les discussions allaient bon train avant la rencontre sur la valeur de la Coupe des Confédérations et des sélections qui doivent s'y rencontrer. ” On n'a pas beaucoup parlé de la rencontre pendant la journée mais à l'heure du match, les rues étaient vides. Tous les gens étaient devant leur poste de télévision “, avoue Florence, une habitante du quartier Tsinga, à Yaoundé.
Le plaisir du public camerounais aurait pu être complètement gâché au moment où le cauchemar de tout supporter s'est réalisé pour les millions de téléspectateurs : ” Nous avons subi deux coupures de courant en première mi-temps, chacune d'environ cinq minutes. De partout, on pouvait entendre les gens crier pour exprimer leur mécontentement. Mais lorsque Eto'o a inscrit son but, c'était du délire. A la fin du match, il y a eu les mêmes cris, les enfants sont sortis dans la rue et les cortèges de voitures n'ont pas tardé à se former “, poursuit Florence. Aujourd'hui (vendredi), explique Luis Matea, les gens ne parlent plus que de ça. Quant à la suite du tournoi, il explique : ” Pour les gens, il fallait d'abord battre le Brésil. Si vous battez le champion du monde, pensent-ils, que peut-il vous arriver contre la Turquie ou les Etats-Unis ? “