Pas moins de 25 clubs de football professionnel (sur 35) remettent en question la présidence de Samuel Eto'o à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Ces formations menacent de boycotter la saison 2023-2024, mettant en avant des revendications majeures pour des réformes au sein de l'instance.
Suite à la décision du le Tribunal arbitral du sport (TAS), qui a récemment invalidé l’Assemblée générale de la Fecafoot tenue le 27 août 2022, et les décisions prises ce jour-là au terme des six premiers mois du mandat Eto'o, les frondeurs appellent à la tenue d'une session extraordinaire de l'Assemblée Générale pour officialiser la vacance à la présidence de la Fédération, autrement dit le départ d'Eto'o. Ils réclament aussi que la gestion des championnats soit confiée à la Ligue de Football Professionnel du Cameroun (LFPC). En outre, ils demandent la convocation rapide d'une Assemblée Générale de la LFPC pour préparer le lancement des championnats professionnels de la saison à venir. Ces requêtes visent, selon les protestataires, à instaurer davantage de transparence, d'équité et d'intégrité dans le football camerounais.
🚨🇨🇲 TWENTY FIVE teams have refused to play in Cameroon next season!
Emboldened by CAF's investigation into Samuel Eto'o, 25/35 LFPC clubs have sent Fecafoot an ultimatum:
• Samuel Eto'o to resign
• Have the MTN leagues run solely by the LFPC
• FOI on Sponsors & Referees pic.twitter.com/IqM4qnWMBv
— African Insider (@African_Insider) August 18, 2023
Ils n'ont pas pu s'expliquer…
Malgré leurs préoccupations légitimes à l'encontre de l'ancien joueur du Barça, les 25 clubs n'ont pas pu clarifier comme il se doit leur position. Une conférence de presse prévue jeudi pour exposer leurs requêtes a été brutalement interrompue par les forces de l'ordre, qui ont invoqué l'absence d'autorisation pour la tenue de l'événement. Les présidents des clubs professionnels, rassemblés au Crystal Hôtel de Douala, ont été contraints de mettre fin à leur initiative avant de pouvoir partager leurs préoccupations et revendications avec les médias et le public. Cette entrave soulève des questions sur la liberté d'expression et le droit de se faire entendre dans un contexte où les débats autour du futur du football camerounais sont intenses et cruciaux. Si Samuel Eto'o faisait l'unanimité sur le rectangle vert, on ne peut pas dire qu'il en soit de même sur le terrain politique…