La Fédération camerounaise n’a pas renouvelé son bureau au cours de son assemblée générale du 25 mai. Pour cause, la candidature du président sortant a été invalidée à la dernière minute par le Comité national olympique et sportif du Cameroun, suivie par une note du Premier ministre qui est venue suspendre les élections au sein de l’instance.
De notre correspondant à Yaoundé
Petit à petit l’étau se resserre autour d’Iya Mohammed. Après des élections régionales très mouvementées et caractérisées par une suspension temporaire du processus, c’est au tour de l’assemblée générale élective de connaitre à son tour un échec. Quelques heures avant la tenue de cette importante assise prévue à l’hôtel Mont Fébé le samedi 25 mai, une décision du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC) est venue invalider la candidature d’Iya Mohammed pour la course à la présidence.
Un acte qui fait suite à un recours introduit par John Begheni Ndeh , autre candidat à la présidence. En effet, ce dernier mettait en exergue la récente condamnation du président sortant pour fautes de gestion par le Conseil supérieur de l’Etat par rapport à sa gestion de la Sodécoton. Dans la foulée, des voix montent et le siège de la Fédération est pris d’assaut par des mécontents qui veulent eux aussi se faire entendre. Les forces de l’ordre interviennent afin d’y imposer l’ordre.
Quelques heures plus tard, c’était au tour du Premier ministre d’interdire la tenue de l’assemblée générale, à travers un acte repris par les médias. De source bien introduite, c’est un plis fermé venant de la présidence de la République, adressé à Iya Mohammed, qui aurait déclenché ce retournement de situation. Il était donc demandé à l’actuel président de la Fédération de retirer sa candidature. Pour de nombreux observateurs du milieu sportif camerounais, cet acte marque la fin de l’ère Iya. Mais quel sort donc pour le football camerounais ?
Le football camerounais en danger…
Après l’épilogue Akono, s’ouvre donc le dossier de la succession d’Iya Mohammed. A quelques jours d’une série de rencontres importantes pour la sélection nationale fanion, ce n'est pas encore le bout du tunnel pour le football camerounais. L’on se demande quelle recette pourrait résoudre cette crise.
Selon nos dernières informations parvenues à Afrik-Foot, à la suite d'une autre requête, introduite auprès du CNOSC, les élections régionales ont été suspendues dans 9 régions du Cameroun. Une décision qui disqualifie automatiquement tous les autres candidats à la course à la présidence de la Fecafoot. Tout reste donc à refaire. En rappel, une précédente crise avait secoué en 1999, la Fecafoot, cette dernière avait aboutit à la mise sur pied d’un comité provisoire de gestion avec comme président un certain… Iya Mohammed.