Cameroun : Baleba n’est “pas pressé”

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Carlos Baleba n'a que 19 ans, mais il a déjà disputé 13 rencontres de Ligue 1 avec Lille la saison dernière. De quoi attirer l'attention du staff technique des Lions Indomptables du Cameroun. Mais le jeune milieu de terrain des Dogues veut prendre son temps.

Je ne suis pas pressé de rejoindre la sélection. Je ne suis pas encore prêt. Ça va venir avec le temps. J’ai rencontré Samuel Eto’o. Il m’a dit : ‘La seule magie dans le foot, c’est le travail'. Il m’a aussi rappelé l’importance de mes parents dans la vie” a ainsi temporisé le joueur du LOSC auprès de nos confrères de Onze Mondial. L'ancien pensionnaire de l'École de football des Brasseries du Cameroun a visiblement la tête sur les épaules et sans doute bien conscience qu'une carrière peut vite basculer dans un sens comme dans l'autre. Baleba est aujourd'hui dans une sorte d'entre-deux. Ses premiers pas en Ligue 1 sont intéressants mais il doit gagner sa place et confirmer les attentes placées en lui.

Le Maradona camerounais ?

Toujours dans les colonnes de Onze Mondial, le Lion a notamment raconté le surnom flatteur qu'on lui attribuait quand il évoluait encore en position d'ailier lorsqu'il jouait au Cameroun : “Ailier, on m’appelait Maradona ! Je marquais beaucoup de buts. Mon geste technique à moi, ma spéciale, c’était la virgule. Je copiais sur Ronaldinho. Je maîtrisais le geste quand j’étais au point de corner ou face au but, je faisais des dégâts. Je ne fais plus ce geste, mais je ne l’ai pas oublié. Je peux encore le faire, attention… (rires).”

Avant d'évoquer en détail sa reconversion au milieu de terrain : “Un jour, lors d’un match, j’allais au but et le gardien m’a percuté en sortant. Je me suis fait mal, je suis tombé, j’avais très mal à la fesse. Je n’arrivais plus à courir et à bien marcher, on m’a donc repositionné au milieu. J’étais à l’aise, j’avais de la liberté, je pouvais facilement éliminer les joueurs grâce à ma qualité technique. Et voilà, je n’ai plus bougé.”

Cameroun : Baleba n’est “pas pressé”

Anthony Olivier

Explorateur et gratte-plume du football africain, j'aime brosser le portrait des nouvelles pépites du continent.