Réunie depuis dimanche soir à l'hôtel Hilton de Yaoundé, la sélection du Cameroun a entamé son rassemblement dans des conditions pour le moins particulières.
En effet, le conflit entre la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et le ministère des Sports (Minsep) a refait surface et les deux entités se sont “disputés” les joueurs à leur arrivée. Empêchés d'accéder aux chambres des joueurs par les forces de l'ordre car devancés par le Minsep, qui tient les cordons de la bourse et qui avait pris de l'avance, les membres de la Fecafoot ont déchanté et l'instance a riposté en refusant de fournir les équipements indispensables pour s'entraîner.
A cinq jours du match face au Cap-Vert samedi à Yaoundé pour le compte de la 3e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, la situation est évidemment préoccupante et le sélectionneur des Lions Indomptables, Marc Brys, a poussé un énorme coup de gueule au micro de RIS Radio.
“C'est du jamais vu”
“On n'a pas de ballons, on n'a pas de matériel, on n'a pas d'équipements. Est-ce que tu penses que le stage se passe bien ? Ça ne se passe pas bien. Déjà deux jours que c'est comme ça. C'est du jamais vu. Ça fait 26 ans que je suis dans cette profession et je n'ai jamais vu ça“, a grondé le Belge. Le technicien refuse toutefois de baisser les bras et il y est ensuite allé de son tacle adressé à la Fecafoot.
🔴 Réaction de Marc Brys ce matin après la balade des Lions indomptables :
« On n'a pas de ballons, on n'a pas de matériel, on n'a pas d'équipements. Est-ce que tu penses que le stage se passe bien? Ça ne se passe pas bien. Déjà deux jours que c'est comme ça. C'est du jamais… pic.twitter.com/WDU8A8RciW
— AllezLesLions (@AllezLesLions) June 3, 2024
“On doit, pour le public, les habitants, les 30 millions de Camerounais, prouver que même s'il y a des gens qui veulent nous perturber, nous allons nous battre pour le pays“, a-t-il lancé. Samuel Eto'o, président de la Fecafoot, est évidemment visé. Preuve que la réconciliation et les tapes amicales entre les deux hommes n'étaient que de façade. En attendant, la sélection se retrouve prise en otage…