Cameroun : Les frères Biyik ont jubilé

Après les manifestations de Puma, les frères Lions Omam et Kana Biyik ont organisé un match de football ce 25 mai au Stade Omnisport de Yaoundé, à l’occasion de leur jubilé commun.

(De notre correspondant)

Une fine pluie, une pelouse mouillée et glissante, l'hymne de la Coupe du monde, de nombreux spectateurs, tel est le décors qui accueille les héros du Mondial 90. On se croirait revenu 20 ans en arrière, lors du match Cameroun – Argentine, ou encore Cameroun – Algérie où les frères Biyik avaient fait triompher le Cameroun. Ce Match opposant les Lions Indomptables des années 1990, aux amis des frères Biyik n’a pas qu’été riche en action. Aussi et surtout, fort en émotion, et en symbole, car, on a pu revoir les ténors du football camerounais comme Roger Milla, Patrick Mboma, Benjamin Massing, Jacques Songo et bien d’autres “mouiller le maillot” comme à la belle époque.

Sous les ovations du public, les deux frères ont pu à nouveau ressentir la chaleur des anciens compagnons de lutte, comme le fait savoir Kana Biyik, qui se confie : “Cela fait plaisir, il y a longtemps que cela ne s’était pas fait. Donc, c’était une occasion aujourd’hui de réunir nos amis avec qui on a eu des batailles rudes tout au long de notre carrière.” Alors que le Cameroun vient de fêter son unité nationale, Omam, voit en ces moments l’occasion de ressortir de nouveaux talents et de renforcer l’unité du pays : “le Cameroun regorge de talents, le Camerounais aime son équipe national qui fait vraiment qu’on regarde tous dans la même direction.”

Malgré le fait qu’aucun des deux frères n’a marqué de but, leur équipe s’est imposée 4–1, et les fans, à l’instar d’Eric Ndomo, étaient satisfaits : “Franchement, ce jubilé m’a fait revivre l’époque de Kana et de Omam, c’est la raison pour laquelle je me suis déplacé de Bamenda à Yaoundé (plus de 450 km, ndlr) pour les revoir pour la dernière fois dans un stade de football.” Les frères Omam quittent définitivement les stades après avoir procuré du bonheur à des millions de camerounais pendant plus d’une décennie.