Alors que l’incertitude planait sur la tenue du match jusque dans les dernières minutes avant l’entrée des acteurs sur le terrain du fameux stade Roumdé Adjia de Garoua, l’opposition Cameroun-Namibie a bien eu lieu ce samedi. Malgré le contexte pesant, les Lions Indomptales ont fait le job en s’imposant face aux Brave Warriors (1-0) pour leur entrée en lice dans les éliminatoires de la CAN 2025. Ceci grâce à l’inusable capitaine Vincent Aboubakar. Un succès acquis dans la douleur après des arrêts de jeu irrespirables.
La partie démarrait après le respect d’une minute de silence en mémoire du natif de Garoua, Issa Hayatou, l’ex-illustre président de la Confédération africaine de football (CAF), décédé le 9 août et inhumé quelques jours plus tard dans sa terre natale. C’est la Namibie qui plantait la première banderille dès la 3e minute de jeu. Le capitaine Peter Shalulile s’excentrait à gauche pour expédier une frappe trop croisée hors-cadre. Carlos Baleba lui répondait avec un tir cadré, puissant et sans élan stoppé par le gardien Edward Maova (6e).
Sous son impulsion, et parfois imité par Christian Bassogog, les Lions Indomptables terminaient le premier quart d’heure avec une nette domination du rapport de force. À titre d’illustration, le milieu de Brighton mettait au pilori la défense namibienne sur une accélération plein centre avant d’être fauché aux 25 mètres (15e).
Aboubakar délivre le Cameroun
Le rythme retombait momentanément suite à la sortie sur blessure de Nouhou Tolo à la 22e (remplacé par Guy-Marcelin Kilema). De plus, la riposte namibienne à la 24e, via une reprise de la tête manquée de Shalulile n’était pas de nature à emballer la partie. Le jeu paraissait décousu, ponctué de plusieurs fautes, jusqu’à un nouveau coup d’accélérateur camerounais avant la pause. Christopher Wooh voyait ainsi un long coup franc botté de droite par Mbeumo (38e) lui voler de justesse au-dessus de la tête, avant un centre vicieux de la gauche renvoyé par la défense namibienne (45e).
Les Lions Indomptables ne baissaient pas le pied au retour des vestiaires. Bassogog chauffait dans ce sens les gants de Maova à gauche sur un tir puissant au premier poteau (60e). Les Brave Warriors ripostaient par une lourde frappe de Prins Tjiueza, à gauche, depuis les abords de la surface, qui forçait André Onana à la parade (63e). Mais ce n’était qu’illusion. Puisque Vincent Aboubakar ouvrait la marque en reprenant dans le but vide une frappe repoussée de Bryan Mbeumo, préalablement trouvé sur une longue passe de Baleba (1-0, 65e).
Face à une Namibie qui manquait visiblement de tranchant, à l’image d’une reprise en retrait contrée à la suite d’une passe en retrait depuis la droite (74e), le Cameroun tentait d’enfoncer définitivement le clou. Mais Aboubakar, servi par Mbeumo sur un contre éclair à deux contre un, manquait le break face à Maova, auteur pour le coup d’une grosse parade (83e).
Le Cameroun miraculé des arrêts de jeu
Dans les arrêts de jeu, la Namibie jouait son va-tout, en frôlant l’égalisation par deux fois. D’abord sur une frappe dévissée de Deon Hotto à droite face à Onana (90e+2), puis dans les ultimes instants, dans un cafouillage improbable duquel les Lions Indomptables ressortaient miraculeusement indemnes (90e+6).
À l’arrivée, le Cameroun s’impose dans la douleur, mais empoche les trois points essentiels qui lui permettent de prendre la pole du groupe J. Une double victoire au vu de l’environnement ambiant délétère. Les hommes de Marc Brys tenteront de conforter leur place mardi prochain devant le Zimbabwe, tandis que la Namibie visera une première victoire dans le même temps contre le Kenya.