Récemment nommé sélectionneur de la Guinée, Luis Fernandez a confié une drôle d'anecdote au détour d'une interview. Un peu avant le Mondial 2014, Samuel Eto'o l'a appelé en laissant entendre qu'il serait contacté pour occuper le poste de sélectionneur du Cameroun. Un coup de fil resté sans suite.
Opportunisme ou amour sincère de l'Afrique ? Comme pour tout technicien européen débarquant sur le continent, les motivations qui ont poussé Luis Fernandez à s'installer sur le banc de la Guinée font débat. A plus forte raison dans son cas puisqu'il cumule diverses casquettes difficiles à concilier.
Alors, l'ancien entraîneur du PSG l'assure dans les colonnes de France Football, son attrait pour l’Afrique ne date pas d’hier. “Depuis mon enfance dans les tours des Minguettes, j’ai eu le plaisir de côtoyer des Africains, comme joueur puis comme entraineur. J’ai toujours aimé ce brassage“, affirme le technicien né en Espagne.
“J'attends encore le coup de fil“
Et l'idée de prendre en main une sélection africaine le titille depuis quelque temps déjà. “On m’a souvent demandé si j’aimerais ou pas et j’ai toujours dit oui“, souligne-t-il en avançant plusieurs pistes qu’il a poursuivies ces dernières années. “J’ai eu des contacts avec le Cameroun, la Côte d’Ivoire avant Hervé Renard, le Burkina Faso“, dévoile-t-il, même si son argumentation se révèle parfois maladroite : “Avant la CAN 2015, la Guinée Equatoriale s’était renseignée et j’ai découvert, à cinquante-cinq ans, que la langue parlée là-bas était l’espagnol ! Après je n’ai jamais été demandeur“.
Mais la piste la plus improbable remonte à 2014. “Avant la Coupe du monde, j’ai reçu un appel de Samuel Eto’o qui m’a dit : ‘on t’appelle ce soir de la présidence.’” Une promesse restée sans suite. “J’attends encore le coup de fil“, en rigole maintenant Luis Fernandez. L'anecdote n'en demeure pas moins surprenante puisque Volker Finke était déjà en poste à ce moment-là. Mais le technicien allemand n’en tient visiblement pas rigueur à son confrère puisque les deux sélectionneurs viennent de partager le même hôtel à Lisses pendant plus d’une semaine lors du rassemblement de leur sélection respective. Après tout, il n'y avait peut-être pas de quoi en faire toute une histoire.