Cameroun : que risque Valentine Nkwain, accusé d’avoir torturé son gardien ?

Publié le par

L’affaire Éric Parfait Djomeni secoue le football camerounais. Accusé d’avoir séquestré et torturé son propre gardien, Valentine Nkwain, président de Victoria United, fait désormais face à une procédure judiciaire. Que risque-t-il si les faits sont avérés ?

Mardi, le cabinet d’avocats Conseils Djemeni & Partners a annoncé le dépôt d'une plainte au nom de Éric Parfait Djomeni contre Valentine Nkwain, pour arrestation, séquestration et torture.

Des accusations passibles de lourdes peines

L’article 132 bis du Code pénal camerounais définit la torture comme tout acte infligeant des souffrances physiques, mentales ou morales, notamment pour obtenir des aveux, punir ou intimider une personne.

Si l’enquête établit que Djomeni a subi des violences physiques ou psychologiques sous la contrainte, Valentine Nkwain pourrait être condamné à une peine de prison allant de 2 à 10 ans.

  • Une peine de 5 à 10 ans et une amende allant jusqu’à 1 million de FCFA (1524 euros environ) si la victime a subi une incapacité de travail de plus de 30 jours.
  • Une peine de 2 à 5 ans et une amende de 50 000 à 200 000 FCFA (de 76 à 305 euros) si Djomeni a enduré des douleurs physiques ou psychologiques sans incapacité prolongée.

Séquestration et privation de liberté : une autre infraction sérieuse

L’article 74 du Code pénal camerounais punit également la privation illégale de liberté. Si Djomeni a été retenu contre son gré comme il l’a affirmé dans une vidéo, son président pourrait être sanctionné pour séquestration, ce qui alourdirait encore plus sa peine.

Dans un contexte où le football camerounais est déjà englué dans plusieurs polémiques, cette affaire pourrait bien marquer un tournant, à condition que la justice aille jusqu’au bout.

Cameroun : que risque Valentine Nkwain, accusé d’avoir torturé son gardien ?

Louis Mukoma Fargues