Joseph-Antoine Bell a cartonné le sélectionneur de l’équipe du Cameroun, Rigobert Song, après la défaite des Lions Indomptables en huitièmes de finale de la CAN 2023.
Samedi, le Cameroun a pris la porte de la sortie à la suite de sa défaite 2-0 face au Nigeria. Un échec retentissant pour le médaillé de bronze en titre. Chez les supporters, en particulier l’ex-gardien de but des Lions Indomptables, Joseph-Antoine Bell (50 capes), c’est la soupe à la grimace. Le double vainqueur de la CAN (2000, 2002) a en effet repris de volée son ancien partenaire en sélection, Rigobert Song, lequel endosse actuellement le costume de sélectionneur. Ce dernier a notamment été critiqué pour ses choix, en l’occurrence la non-convocation de l’attaquant du Bayern Munich, Eric Maxim Choupo-Moting, et la non-titularisation du gardien André Onana (Manchester United) ayant rejoint tardivement le groupe, ainsi que pour avoir mis en avant la jeunesse du groupe pour expliquer son échec.
Bell dézingue Song et Eto’o
« En parlant d’effectifs, ceux que vous avez, comment vous les utilisez ? C’est vous qui avez des joueurs au Bayern de Munich que vous n’avez pas pris. C’est vous qui avez un joueur venant de Manchester United que vous mettez sur le banc pour en faire jouer un qui vient du Nîmes Olympique donc (Fabrice Ondoa, ndlr), en troisième division française. Donc non, il faut arrêter de nous servir ce genre de choses. Il faut arrêter de prendre les gens pour des tarés », a tonné Bell sur les ondes de RFI.
La Fédération camerounaise de football (Fécafoot), dirigée elle par un autre ex-coéquipier, Samuel Eto’o, en a aussi pris pour son grade. Cette dernière serait en effet dans le déni. Selon Bell, elle n’aurait toujours pas pris la mesure de la décrépitude de la sélection. « Comment vous parlez d'avenir, en réalité, il nous faudra beaucoup d'années de travail au Cameroun, car il y a très longtemps que nous nous sommes écartés du bon chemin. Il faut arrêter de ressasser le passé et constater le présent pour savoir qu'il n'est pas bon, et qu'il faut donc réellement reconstruire. Les dirigeants n'ont jamais reconnu la chute, mais quand ils perdent, ils disent qu'ils sont en reconstruction », a taclé le sexagénaire connu pour ne pas garder sa langue dans sa poche. Samuel Eto’o appréciera.