Cameroun : une fronde se dresse contre une décision d’Eto’o

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Le mal aimé camerounais Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), se retrouve à nouveau dans le collimateur des détracteurs. En cause cette fois, une décision impopulaire portant sur le code vestimentaire.

Qu’on se le dise, Samuel Eto’o n’est pas doué pour se faire des amis au pays. Sa dernière décision, relative au code vestimentaire à la mi-juillet, confirme encore la tendance. En vue d’apporter une valeur ajoutée aux différents championnats domestiques, l’ex-goleador a imposé via la charte marketing de la Fécafoot le port systématique de vestes à tous les entraineurs.

Une nouveauté suscitant un écho favorable de la part des supporters, lesquelles pointent en l’occurrence des fashion faux pas, parfois à la limite du clownesque, arborés par des coaches. Néanmoins, le son de cloche est différent du côté des principaux intéressés. Si ces derniers saluent le bien-fondé de cette décision, ils goûtent peu à la forme. Ils estiment cette obligation complètement hors-sol, eu égard aux salaires modestes des techniciens des ligues d’Elite One et d’Elite Two.

Une riposte en gestation contre Eto’o

“Ce n’était pas évident. Je ne compte pas le nombre de vestes qui sont allées à la poubelle après les matchs. Imaginez-vous en train de travailler et il pleut. Voilà un smoking qui est parti. Est-ce que la fédération va remplacer un jour. (…) Qui va habiller les entraîneurs ? On peut encore demander qu’il y ait un code vestimentaire propre et présentable. Il ne faut pas dire seulement les vestes. Est-ce que cela entre dans le contrat de l’entraîneur ? Il faudra acheter combien de vestes ? Ce n’est pas encore élucidé. Les salaires n’ont pas suivi tant chez les entraîneurs que chez les joueurs. Nous sommes à pied d’œuvre. Cela a fait un boom dans le corps des entraîneurs. On va s’asseoir et réfléchir pour produire une réponse”, a pesté Emmanuel Ndoumbe Bosso, l’entraineur de l’Union sportive de Douala, dans des propos relayés par Camfoot.

Selon la même source, les principaux intéressés réunis en association préparent une riposte contre la Fécafoot et son clivant dirigeant Eto’o. Cependant, celle-ci a d’infimes chances d’aboutir à une volte-face de l'ex-international camerounais. À noter que le défaut de port de veste est sanctionné d’une amende de 100 000 FCFA (152,45 euros).

Cameroun : une fronde se dresse contre une décision d’Eto’o

Prudence Ahanogbe

Couteau suisse de la rédaction footballistique, je perce mon trou grâce au dépassement de soi. Sur mon versant gauche, un don indescriptible pour l’écriture, un peu comme Messi, et sur le versant droit, beaucoup de travail, à la Cristiano Ronaldo.