Alors que son contrat expire dans moins d’un mois, Volker Finke ne devrait pas être prolongé dans ses fonctions de sélectionneur du Cameroun. Une odeur de fin de règne flotte au-dessus du technicien allemand, dont Roger Milla et les médias locaux considèrent le départ comme acquis.
Son contrat prend fin dans moins d’un mois, le 23 mai prochain, mais son sort semble déjà fixé. Sélectionneur du Cameroun depuis mai 2013, Volker Finke ne devrait pas s’éterniser à la tête des Lions Indomptables. Roger Milla a été le premier à vendre la mèche. En froid avec le technicien allemand, l’ancien international a parlé de lui… au passé.
Si Finke “s’était comporté comme tous les Européens, qui sont passés à la tête des Lions Indomptables à savoir ne pas être dans la magouille de toutes ces personnes, [je pense] qu’il serait peut-être encore en train d’entraîner l’équipe nationale du Cameroun“, a-t-il taclé.
Plus fondamentalement, la Fédération camerounaise (Fecafoot), toujours incarnée par Joseph Owona et le comité de normalisation, n’entend pas poursuivre l’aventure avec Volker Finke. Malgré le soutien de façade officiellement affiché. “Il a démontré son incapacité. Avec deux échecs fracassants sur deux compétitions d’envergure, faut-il encore spéculer sur sa reconduction ou pas ?“, ironise un membre de la Fecafoot, interrogé par Camfoot. Pour espérer prolonger, l'Allemand se raccroche à un ultime espoir : recevoir le soutien de Paul Biya et du palais présidentiel.
“Deux gros échecs, aucun titre“
Une chose est sûre : Volker Finke ne bénéfice plus de l’appui du peuple camerounais depuis belle lurette. Conspué après l’humiliant Mondial 2014 et maintenu par miracle, le technicien allemand n’a pas profité du bon parcours lors des éliminatoires de la CAN 2015 pour rehausser sa cote de popularité. Pire encore, il a été pris en grippe pendant la phase finale. En cause : la décevante élimination dès la phase de groupes mais surtout son entêtement à laisser Clinton Njie, chouchou du public camerounais, sur le banc lors des deux premiers matches.
Comme Roger Milla, la presse camerounaise considère la non-prolongation du sélectionneur comme acquise. En attestent toute sorte de bilans sur le mandat Finke publiés au cours des derniers jours. “Deux gros échecs, aucun titre“, résume Camfoot. “Cette fois-ci, l’Allemand n’a plus d’échappatoire. Ses approximations tactiques, sa versatilité dans les choix, n’ont cessé de surprendre au fil des rencontres, prêtant même le flanc à des soupçons d’ ’affairisme dans la tanière’”, rappelle le média camerounais. Un constat largement partagé au pays des Lions Indomptables.