Trente ans après son dernier succès, après deux finales malheureuses en 1992 et en 2010, le Ghana repart à l’assaut de ce qui serait un cinquième trophée. Mais, sur la route des Black Stars, se dresse la Tunisie. Ce dimanche, les Aigles comptent bien jouer les coupeurs de tête.
C'est, à n'en pas douter, LE choc de ces quarts de finale de la CAN 2012. Une rencontre entre le Ghana, un favori plein d'assurance, et la Tunisie, un outsider bien décidé à brouiller les cartes.
“Mon équipe est prête à 100%.Je perçois une grande motivation chez les joueurs. Sur le plan physique on est très bien et capable de tenir le coup, assurait Sami Trabelsi, le coach des Aigles. Nous voulons gagner ce match, en essayant de bien jouer, mais finalement la manière importe peu. Cela ne veut pas dire qu’on va refuser le jeu, j’espère allier l’art et la manière.” Face à des Tunisiens taillés pour jouer les trouble-fêtes, les Black Stars devront rendre une copie un peu plus alléchante que celle délivrée face à la Guinée lors de leur dernier match de poule (1-1).
Duel d'ambitions
Disciplinés, les Aigles de Carthage sont prêts à passer au révélateur ghanéen. “Je sais tout sur la sélection des Black Stars que j’ai vu jouer à plusieurs reprises“, a poursuivi le technicien tunisien avant de préciser que les Ghanéens “connaissent aussi l’équipe de Tunisie“. Non sélectionné pour la CAN, Harrison Afful, le latéral ghanéen de l'Espérance de Tunis, a d'ailleurs prévenu ses compatriotes: “Ils ont une bonne équipe qui sait jouer au ballon. Quand ils ont le ballon, ils sont toujours dangereux.”
Reste à savoir si les Aigles parviendront à offrir un cadeau à Sami Trabelsi, dont c'était l'anniversaire samedi, et à Didier Deschamps, qui rêve de récupérer les frères Ayew. Avec une équipe solide et rigoureuse, rien n'est impossible. Mais les Black Stars ont un statut à assumer. Sortis d'une poule qui ne leur a pas posé de problèmes, les hommes de Goran Stevanovic passeront, eux, leur premier vrai test. Avec Youssef Msakni, révélation de cette CAN côté tunisien, la charnière ghanéenne ferait bien de se méfier. Les Tunisiens, poussés par tout un peuple, semblent bien capables de briser le rêve des Black Stars, en quête d'un cinquième titre continental.