CAN 2012: Les Camerounais soutiennent le Nzalang de Guinée équatoriale

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Il y aura un peu de Cameroun à la CAN 2012. Les supporters des Lions Indomptables, non-qualifiés, se sont rabattus sur la Guinée équatoriale, où évolue cinq joueurs originaires du pays de Samuel Eto'o et Roger Milla.


(de notre correspondant)

Le cœur des Camerounais bat pour les cousins équato-guinéens.  
Bien que les Lions Indomptables ne soient pas qualifiés pour la vingt-huitième édition de la CAN, les cœurs de nombreux Camerounais battent pour l’un des pays organisateur. Raison de ce soutien? La présence de plusieurs joueurs d’origine camerounaise dans cette sélection.

Ils sont au total cinq joueurs d’origine camerounaise parmi les 23 joueurs sélectionnés par le nouvel entraineur brésilien, Gilson Paulo, pour représenter le Nzalang Nacional. Plus précisément: Narcisse Ekanga Amia, Thierry Fidjeu Tazemeta, Douwala Ellong, Achil Pensi Muokembe et Raul Juan Maximo Eyama. Ils ont pour la plupart évolué au sein de l’élite camerounaise avant d’aller chercher fortune du coté de Malabo. Thierry Fidjeu Tazemeta et Narcisse Ekango peuvent être présentés à juste titre comme les professionnels de cette jeune équipe Equato-Guinéenne.

Douwala Ellong, Achil Pensi Muokembe et Raul Juan Maximo Eyama, joueurs locaux, source de polémique

Thierry Tazameta, ex-capitaine de l’Union de Douala et de Camrail qui a séjourné dans plusieurs championnats, notamment en Turquie, en Israël, en Autriche, en Colombie ou à Malte, vient mettre son expérience d’avant-centre au sein du Nzalang Nacional pour cette première participation à une phase finale de la CAN. Narcisse Ekanga, acteur majeur du sacre du Tout Puissant Mazembe lors de la Ligue des Champions africaine en 2009 et 2010, et ancien joueur des Astres de Douala, viendra transmettre son winning spirit à la formation du pays hôte.

Sociétaires des clubs de première division équato-guinéenne, Douwala Ellong, Achil Pensi Muokembe et Raul Juan Maximo Eyama, trois jeunes joueurs d’origines camerounaises, représentent la crème du football au niveau local. Ils bénéficient de la confiance du nouvel entraineur Gilson Paulo. Pourtant leur sélection suscite des polémiques, arrivé à son poste le 3 janvier, après la démission d'Henri Michel.

La Guinée équatoriale, équipe du monde

Pire, sur la liste des 23 joueurs sélectionnés pour la CAN, seul deux joueurs du Nzalang Naçional sont nés en Guinée Equatoriale. Les 21 autres sont soit des joueurs d’origine équato-guinéenne, nés en Espagne et possédant la double nationalité soit des joueurs issus des autres pays africains. Parmi les joueurs sélectionnés, dix sont nés en Espagne et viennent pour répondre uniquement à l’appel de la sélection nationale. Ils évoluent pour la plupart au sein de la deuxième et troisième division espagnole. Deux autres viennent d'Amérique du Sud, dont le gardien de but Emmanuel Danilo Clementino Silva, d’origine brésilienne et Rolan de la Cruz Biojo, originaire de Tumaco en Colombie. Plus deux Ivoiriens (Konaté Ben Mamadou et Fousseny Kamissoko), un Libérien (Lawrence Sokota Doe) et un Nigérian (Daniel Vladmir Ekedo Chigozirim).

Pour certains observateurs du football équato-guinéen, la sélection de ces jeunes d’origine camerounaise est trop précoce. “Celui-ci n'a peut être pas eu le temps de bien prendre connaissance des joueurs à sa disposition. Toujours est-il qu'il a pris la surprenante décision de ne pas retenir Ivan Zarandona, le joueur le plus capé de la sélection et l'un de ses titulaires indiscutables jusqu'alors, pas plus que son frère Benjamin Zarandona, également une pièce maitresse de l'effectif“,  lance un chroniqueur sportif. “C’est avec un grand intérêt que les Camerounais suivront la performance de leurs frères au cours de cette compétition lance“, explique, lui, un Camerounais, installé devant son commerce.

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Christophe Lele